Le GIP Sargasses se met en place

Par 07/03/2023 - 18:33 • Mis à jour le 08/03/2023 - 08:26

Ce mardi après-midi (7 mars), le comité de pilotage du GIP Sargasses (groupement d'intérêt public) s’est installé et le GIP a été présenté à l’hôtel de région de Basse-Terre. Un plan d’envergure se prépare pour lutter contre ces algues envahissantes.

    Le GIP Sargasses se met en place
Photo : Pierre Emmanuel

Pour faire face à l’envahissement des sargasses sur nos côtes, nos plages et nos ports de pêche et d’embarquement, un plan d’envergure se prépare pour lutter contre ces algues.

Cet après-midi, en présence du directeur de cabinet du ministre délégué aux Outre-mer, du préfet de Région, du sous-préfet de Pointe-à-Pitre, d'élus régionaux et départementaux, du président de l'association des maires, des représentants de communautés d'agglomération et autres administrations et de la CCI des îles de Guadeloupe, le syndicat mixte ouvert du GIP Sargasses a été mis en place. Ce comité de pilotage devra gérer ce phénomène qui risque de s’amplifier sur notre cette année.

Éviter les échouements

Sylvie Gustave dit Duflo, vice-présidente du conseil régional, présidait la séance. Elle confirme que les 4 millions d'euros annuels de l'État ne suffiront pas pour mener à bien ce challenge et relever le défi Sargasses en Guadeloupe. Un minimum de 8 millions serait nécessaire au départ pour très vite atteindre 15 à 20 millions d'euros chaque année.

Notre stratégie c'est d'éviter les échouements. Donc ça veut dire déployer des dispositifs onéreux, des barrages déviants, du matériel amphibie pour empêcher les échouements et d'autres dispositifs encore. Et les communes n'ont pas les moyens d'y faire face.1 kilomètre de barrage déviant c'est 25 millions d'euros, l'exploitation d'une année d'un barrage déviant, c'est plus de 300 000 €.

Anticiper pour valoriser

À la question du financement sur laquelle il faut travailler s’ajoute aussi celle de la valorisation des algues.

Là aussi, c'est un autre enjeu, nos sites d'épandage sont saturés et sont en train d'être contaminés à l'arsenic contenu dans les sargasses. Vous comprenez qu'après la contamination à la chlordécone, on ne va pas refaire un remake avec une contamination à l'arsenic. Donc il faut être conscient de ça et être dans l'anticipation. Il faut qu'on puisse récolter de l'algue fraîche pour la mettre en valorisation.

Ce mercredi encore, la problématique de lutte contre les sargasses sera abordée dans le cadre de la 16e conférence de coopération régionale Antilles-Guyane qui se tiendra en Guadeloupe jusqu’au 9 mars sous le haut patronage du ministre délégué chargé des Outre-mer.

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