La revalorisation des sargasses reste un sujet complexe
Les services de MétéoFrance ont annoncé de nouveaux échouements de sargasses cette semaine. L’occasion de faire le point sur l’état de la connaissance autour de ses algues avec Olivier Gros, professeur de biologie à l’Université des Antilles.
En une dizaine d’années, la recherche a accumulé de nombreuses données sur l’algue brune. On sait d’où elle vient, comment elle dérive et pourquoi elle a autant proliféré. On connaît aussi son impact sur les littoraux où elle s’échoue. Sa détérioration étant très vorace en oxygène, elle pénalise les espèces impactées.
Certaines espèces de poissons peuvent fuir cette zone toxique. Les espèces qui sont impactées sont celles qui n’ont pas pu fuir ou qui ont bougé trop lentement. Je donne un exemple typique, dans les mangroves quand de gros échouages arrivent, les huîtres accrochées aux racines de palétuviers ne peuvent pas fuir, elles manquent d’oxygène, tombent et meurent.
Une nécessaire coopération
Le dossier sur lequel les avancées sont plus nuancées est celui de la revalorisation des algues. L’arsenic et parfois le chlordécone qui y est concentré compromet une conformité avec les normes européennes en tout cas pour des utilisations alimentaires.
Toutes les revalorisations ne sont pas possibles. On sait que cela va être très difficile dans le secteur de l’alimentaire en raison de l’arsenic que l’on retrouve dans les algues. En revanche on parle beaucoup de charbons actifs, de biogaz par exemple sur ce plan les possibilités sont variées.
Cependant qu’elle que soit la solution, la coopération est nécessaire ainsi que le travail de concertation entre les scientifiques et les élus.
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