[ DOSSIER SARGASSES ] Les sites de stockage sont saturés depuis 15 ans

Par 11/09/2025 - 10:00 • Mis à jour le 11/09/2025 - 10:05

Chaque échouement de sargasses relance la même question : que faire de ces masses d’algues brunes qui envahissent régulièrement les plages des Antilles ? Derrière l’enjeu logistique du ramassage, c’est un véritable défi de santé publique et d’environnement qui se pose.

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Outre les troubles respiratoires, digestifs ou neurologiques chez les riverains, la décomposition des sargasses fait peser une menace de contamination des sols et des nappes phréatiques. Des études menées notamment à Marie-Galante révèlent des concentrations d’arsenic deux à trois fois supérieures à la normale dans certains sites de stockage.

En Guadeloupe, neuf sites de stockage étaient encore actifs en 2024. Mais ils seraient saturés depuis plus de quinze ans. Faute d’espaces adaptés, des terrains anciennement utilisés comme décharges servent parfois de dépôts, aggravant les risques de pollution. À Terre-de-Haut, le manque de foncier empêche même toute création de nouvelles zones sécurisées.

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Une ressource encore sous-exploitée

Pourtant, les sargasses recèlent un potentiel. Riches en fibres, minéraux et polysaccharides, elles pourraient être valorisées dans la production de biocarburants, d’engrais, de matériaux de construction voire de composants high-tech. Mais les obstacles demeurent nombreux : contraintes techniques, lourdeurs juridiques, coûts financiers. Quelques sites pilotes en Guadeloupe et en Martinique testent déjà des procédés de traitement des effluents afin de limiter les pollutions.

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Trouver une solution durable

Face à ces défis, les acteurs publics se mobilisent : le Gipsargip (Gestion intégrée des plages et sargasses), le futur syndicat mixte Évolution Avenir du CIPS ou encore le Conservatoire du littoral plaident pour la mise en place de solutions pérennes. Tous s’accordent sur l’urgence de définir une véritable stratégie de gestion à grande échelle.

Entre nécessité de protéger la santé des habitants et obligation de préserver les écosystèmes côtiers, la question des sargasses reste un dossier brûlant aux Antilles, où l’équilibre entre contrainte et opportunité n’a toujours pas été trouvé.


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