Un syndicat mécontent après la réintégration d’un élève renvoyé
Le conseil de discipline avait exclu définitivement un collégien qui aurait jeté une roche à la tête d’un assistant d’éducation. Après un recours des parents auprès du rectorat, il a finalement réintégré son établissement. Une décision que conteste le syndicat UNSA.
Le syndicat UNSA monte au créneau.
Il ne comprend pas qu'un élève ayant été définitivement renvoyé en mars dernier pour des violences sur un assistant d'éducation, puisse de nouveau se retrouver dans son collège de Front de Mer, à Pointe-à-Pitre.
L'adolescent aurait, en effet, lancé une pierre sur la tête de ce dernier qui tentait de le réprimander.
Après un recours des parents auprès du rectorat, le jeune a finalement pu réintégrer sa classe.
« L’impression de ne pas être accompagnés »
Pour Manuel Lollia, enseignant et représentant SE-UNSA des non-titulaires, cette décision fragilise l'autorité des encadrants scolaires.
Vous savez, les assistants d'éducation (AED) ont en charge la sécurité des personnels. Ils s'occupent aussi, plus précisément, de l'encadrement des élèves. Là, il y avait du chahut dans une salle de permanence. Le collègue en question a fait comprendre à l'élève qu'il fallait sortir parce que son comportement n'était pas adéquat. L'élève a pris une roche et l'a balancée sur la tête de l'assistant d'éducation. Le conseil de discipline – les parents d’élèves et les enseignants –s'est réuni, et a décidé, à l'unanimité, de sanctionner l'élève en le renvoyant définitivement. Les parents ont fait un recours. Il y a eu une commission d'appel au rectorat. L'élève a été réintégré dans le collège. Donc vous comprenez bien que ça a créé l'émoi, parce que du coup, c'est l'autorité des enseignants, des assistants qui est fragilisée. Le SE-UNSA Guadeloupe dénonce l'attitude du rectorat. Il y a des problèmes, mais bon, on n'en parle pas trop. Et puis surtout, on a l'impression de ne pas être accompagnés. Qui est la victime ? Qui est le coupable ? Je crois qu'il y a une seule victime. Demain ou après-demain, on sait très bien que ça peut être autre chose. Je fais allusion à ce qui s'est passé en France il y a deux ou trois jours. On voit bien que ce n'est plus du fantasme ce qu'on dénonce. L’académie de Guadeloupe ne l'a pas encore bien compris, ne l'a pas encore bien saisi.
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