La FSU étrille le constat du nouveau ministre sur l'école
À peine nommé ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray a dressé mercredi un constat « extrêmement inquiétant » de l’état de l’école, tout en assumant la suppression de plus de 4 000 postes d’enseignants prévue dans le budget 2026. Une sortie qui fait réagir vivement Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU.
C'est presque blazé que Eddy Ségur, le secrétaire général de la FSU a écouté la déclaration du nouveau ministre de l'Éducation nationale.
Le ministre est en train d’ouvrir une porte ouverte. Cela fait longtemps qu’on dit que la situation de l’école est extrêmement inquiétante. En Guadeloupe, elle l’est encore plus : plus de 1 600 élèves quittent le système éducatif sans diplôme, et le décrochage ne cesse de croître.
Pour le syndicaliste, Édouard Geffray ne peut se poser en simple observateur.
Je tiens à rappeler qu’il était directeur de la Degesco et qu’il a appliqué de façon scrupuleuse les réformes Blanquer, lesquelles ont drastiquement affaibli l’éducation. Si l’école est dans cet état, c’est aussi de son fait. Nous sommes étonnés qu’il découvre aujourd’hui sa propre mauvaise œuvre.
Les mêmes combats
Face aux annonces du ministre, qui promet de renforcer la formation des enseignants et de concentrer les moyens sur les 15 % de collèges les plus fragiles, Eddy Ségur oppose les revendications constantes de la FSU.
Nos priorités sont claires : nous demandons que toute l’académie soit classée en éducation prioritaire. Cela permettrait de réduire le nombre d’élèves par classe et de mieux traiter les difficultés scolaires. Or, au lieu de fermer des postes, il faudrait au contraire recruter des enseignants spécialisés, des infirmiers et des psychologues scolaires.
Le responsable syndical insiste également sur la situation des enfants en situation de handicap, trop souvent laissés sans accompagnement adapté.
Beaucoup ne sont même pas notifiés. Ils se retrouvent dans des classes en grande souffrance.
Entre inquiétude affichée et décisions budgétaires contestées, l’entrée en fonction du nouveau ministre se fait sous tension. Pour Eddy Ségur, « changer de braquet » ne suffira pas : c’est d’un véritable changement de cap que l’école a besoin.
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