En Guadeloupe, les AESH se mobilisent au rectorat pour réclamer leur salaire de septembre

Par 29/09/2025 - 12:51 • Mis à jour le 29/09/2025 - 17:24

Les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) étaient mobilisés, ce lundi (29 septembre), au rectorat. Ils n’ont pas perçu leur salaire du mois de septembre et seul un acompte devrait leur être versé le 6 octobre. Une situation qu’ils jugent inacceptable.

    En Guadeloupe, les AESH se mobilisent au rectorat pour réclamer leur salaire de septembre
@Elodie Soupama

Les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), qui n’ont pas reçu leur salaire du mois de septembre, étaient mobilisés, ce lundi matin (29 septembre), au rectorat.

Seul un acompte devrait leur être versé le 6 octobre.

Une situation inacceptable qui se répète pour la troisième année consécutive et qui ne fait l’objet d’aucune explication.

Le syndicat SE-Unsa a tenu à dénoncer une gestion qu’il qualifie d’inadmissible alors que cet emploi est déjà précaire.

« Ce n’est pas normal »

Une situation que connaît bien Isis, elle-même AESH.

On n'est pas payé en bonne et due forme en même temps que nos collègues enseignants. Et dans le cas qui se présente aujourd'hui, nous avons reçu un mail informatif pour beaucoup d'entre nous la veille de la paye. Il indiquait que nous ne serions pas payés, mais que nous aurions un acompte au 6 octobre. Nous considérons que c'est du mépris parce que ça ne concerne que les contractuels et les AESH. Ce n'est pas normal. Aujourd'hui, on aspire à ce que ce salaire soit versé parce qu'on a travaillé pour. De plus, beaucoup sont des pères et des mères de famille qui ont des enfants à charge, qui ont des charges comme tout le monde. Et aujourd'hui, on veut éviter les charges bancaires, tout ce qui peut être la conséquence d'un salaire non versé. Il faut le savoir, beaucoup d'AESH travaillent à temps partiel, donc ce sont des salaires précaires.

150 personnes concernées

Ils sont environ 150 dans cette situation, selon Joël Jacobson, secrétaire académique du SE Unsa Guadeloupe.

Il est inacceptable que les collègues soient contraints d’augmenter leur plafond dans les banques. Le rectorat ne leur propose pas de solution, à part contacter les assistantes sociales. C’est incompréhensible. Au niveau du SE-Unsa, on a repéré à peu près 150 collègues dans ce cas. Et on n’a pas eu de retour clair des non titulaires, les contractuels, etc. Mais pour l’instant, on se focalise sur les AESH. Ils doivent être entendus. Le rectorat doit les payer au plus tôt. Nous, on a demandé le paiement immédiat.

Un manque d’effectifs

D’autant plus, explique que Joël Jacobson, que les AESH travaillent déjà dans des conditions difficiles et qu’il manque des effectifs pour répondre aux besoins des élèves.

Le manque d’affectifs est maintenant crucial parce qu’il y a une augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap et le rectorat ne parvient pas à recruter. Et oui, ce n’est pas attrayant un salaire de misère, 1 700 quand les collègues sont dans le haut du panier. Ils ont des difficultés à boucler les fins de mois.

A noter qu'après un entretien avec le rectorat, ils ont obtenu que 90 % du salaire des AESH leur soit versé le 7 octobre, ainsi que la prise en charge des agios bancaires sur demande des AESH.


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