Christine Gangloff-Ziegler : "L'école ne peut pas tout, la réussite vient de l'implication de tous"
La rectrice nommée à la tête de l’académie de Guadeloupe en 2020, est arrivée à un moment critique marqué par la crise sanitaire mais aussi des tensions fortes dans la société qui se répercutent dans l’école. Malgré tout, elle tire un bilan plutôt positif de l’action menée avec les équipes de l’académie.
Durant les cinq années de son mandat, la rectrice a fait de l’égalité des chances et de l’élévation du niveau des élèves de l’académie son cheval de bataille. Très présente sur le terrain et avec l’ensemble des niveaux scolaires, elle a lutté pour que les jeunes Guadeloupéens aient un vrai temps scolaire.
Nous avons mené un travail important avec les équipes avec lesquelles j’ai eu la chance de travailler. Il fallait surtout réussir à maintenir le temps scolaire des élèves car on ne peut pas prétendre élever le niveau des élèves s’ils ne sont pas en cours et n’ont pas le même volume horaire que les élèves de l’Hexagone.
Un défi compliqué par les coupures d’eau régulières mais aussi les tensions grandissantes dans les établissements scolaires.
Un territoire “exigeant”
Les dernières années ont été marquées par des grognes régulières des syndicats qu’elles concernent les dernières réformes du gouvernement ou les dysfonctionnements de l’académie. Des échanges que la rectrice qualifie de “rugueux”.
C’est vrai que le dialogue social est dur mais même là, je trouve que nous arrivons à trouver des voies d’entente et on peut progresser toujours dans l’idée de ne pas impacter le temps scolaire.
Malgré tout, l’académie est face à de nombreux défis, et parmi eux, l’apaisement de la communauté scolaire choquée par des poussées de violence sur tout le territoire.
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Un défi global
Sur ce point, Christine Gangloff-Ziegler estime que la paix et la réussite de l’école ne peut fonctionner qu’avec l’alliance de toutes les parties compétentes. Il s’agit de poser un cadre qui peut rassurer les élèves et créer une voie vers leur équilibre psychologique.
L’école ne peut pas tout. Il faut une mobilisation des collectivités, des établissements mais aussi des élèves même qui doivent être impliqués et investis sinon on ne peut pas les accompagner dans leurs progrès.
Enfin, la rectrice nuance en précisant que ces enjeux dépassent largement la Guadeloupe voire même la France. Ce sont des enjeux globaux auxquels sont successeur sera aussi confronté. En guise de conseil, Christine Gangloff-Ziegler préconise la proximité, le terrain et l’écoute de toutes les parties “pour permettre au territoire d’évoluer.”
Pour rappel, la rectrice d'académie par à la retraite après 47 ans de carrière au sein de l'Éducation Nationale
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