Académie de Guadeloupe : des représentants nationaux de Force ouvrière en visite en Guadeloupe

Parmi les sujets prioritaires qui seront abordés avec la rectrice ce mardi : les conditions de travail et les suppressions de postes.

Clément Poulet, secrétaire général de la Fédération nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle, ainsi qu’Agnès Andersen, Secrétaire générale d’indépendance et direction, entendent résister à la réduction des effectifs enseignants. Selon Clément Poulet, la situation est alarmante :

Il faut s'en inquiéter et il va falloir résister parce que, comme partout au niveau national, il va y avoir des suppressions de postes. 89 suppressions annoncées dans le premier et dans le second degré. À l'échelle nationale, c’est une véritable saignée. Donc, nous allons demander à madame la rectrice qu'il n'y ait aucune suppression de poste. Certes, il y a une baisse démographique du nombre d'élèves, mais c'est une opportunité pour réduire le nombre d'élèves par classe. Et puis, on ne peut pas accepter que des postes soient supprimés alors qu'il manque déjà des remplaçants pour assurer tous les cours.

La réponse de la rectrice

Face à ces préoccupations, la rectrice Christine Gangloff-Ziegler rappelle le contexte spécifique de l’académie de la Guadeloupe :

Nous sommes la deuxième académie la mieux encadrée après la Martinique. Et il ne faut pas oublier que, depuis 10 ans, nous avons perdu 20 000 élèves. C'est plus de 20% de nos élèves que nous avons perdus. Donc, cela a une incidence évidente sur le nombre de postes, même si nos taux d'encadrement augmentent. Les diminutions de postes ne sont pas proportionnelles aux pertes d'élèves.

La rectrice tempère également l’impact des fermetures de classes et des absences non remplacées :

Sur le premier degré, l'année dernière, nous avons eu 4% de fermetures de classes. Quant aux absences non remplacées, elles représentent 0,3% des jours de fermeture. Il faut donc relativiser l’impact, qui reste faible en pourcentage.