Les petits commerçants s'allient pour assurer leur survie
Avec le label Konmes an nou", les petits commerçants de Basse-Terre, Pointe-à-Pitre et Saint-François affichent leur volonté de continuer à exister.
"Konmes an nou".
C’est le nom du label lancé aujourd’hui par 3 associations de commerçants. L’UESBT (Union économique du Sud Basse Terre), l’APRAVE (Professionnels de l’avenue de l’Europe à Saint François) et l’USCP (Union des services et commerces Pointois) se sont unis sous une même bannière pour défendre les intérêts des commerces de proximité et des centres-villes. La signature a eu lieu jeudi après-midi dans les locaux de la CCI de Pointe-à-Pitre.
Les commerçants estiment être menacés par des grands groupes qui s’accaparent l’économie locale. Ils dénoncent aussi le manque d’action des élus. Le mouvement est ouvert aux entreprises qui souhaitent y adhérer.
Nathalie Eddo, présidente de l’UESBT, précise les contours de cette action :
Ce ne sont pas que des commerçants. Cette union aujourd'hui, c'est un cri d'alarme. C'est la détresse des chefs d'entreprises guadeloupéens. Et par l'intermédiaire de cette convention que nous avons signée aujourd'hui avec Saint-François, avec Point-à-Pitre, nous avons les mêmes combats, les mêmes difficultés. Il était important pour nous, justement, pour la Guadeloupe, pour l'économie guadeloupéenne, de remettre les commerces de proximité en axe et de remettre les projecteurs sur nos activités Guadeloupéennes. Nous subissons une concurrence déloyale en face de nous, des grands groupes. Nous ne pouvons pas faire face, c'est David contre Goliath. Aujourd'hui, nous sommes venus autour de cette convention pour unir nos forces, parler d'une seule voix pour que nos élus également entendent ce cri d'alarme et mettent l'accent sur le développement du commerce de proximité. Nous sommes là pour défendre les l'économie Guadeloupéenne au détriment des grandes surfaces alimentaires
Le mouvement est ouvert aux entreprises qui souhaitent y adhérer. François Pellecuyer, président de l’USCP, tire quant à lui la sonnette d'alarme :
L'heure est grave et qu'aujourd'hui, on a bien compris que seuls, on n'est pas grand-chose, pot de fer contre pot de terre. On aura peut-être un peu plus d'écoute de nos politiques, de nos décideurs politiques. Aujourd'hui, il est évident que ceux qui font l'économie des villes et des centres-villes doivent être un peu plus entendus. Ce n'est pas que l'État n'entend pas, mais simplement les applications des mouvements gouvernementaux qui peuvent prendre Les applications sont faites par les décideurs locaux et peut-être que là, on les galvaude, on les édulcore de leur substance. Ces décideurs-là ne vivent pas dans ces centres-villes, n'ont pas investi dans ces centres-villes et donc n'ont rien à perdre de leurs mauvaises décisions
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