Les jeunes actifs ne sont pas emballés par le rêve du "manager"

Les raisons de ce désintérêt sont multiples : charge de travail accrue, complexité croissante du management, manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et surtout un besoin croissant d’autonomie. Lydie Bon, présidente de la commission Emploi, compétence et éducation du Medef Guadeloupe estime que ce n'est pas la responsabilité le problème.

Ce n’est pas la responsabilité qui effraie les jeunes cadres, c’est surtout le besoin qu’ils ont d’autonomie et aussi un refus parfois du salariat. Ils trouvent que c’est énorme en termes de charge et des fois pas forcément soutenu dans le cadre des actions de leur activité au quotidien.

Un problème aussi en Guadeloupe

Ce phénomène soulève une véritable problématique dans un territoire comme la Guadeloupe, où les besoins en encadrement sont importants insiste Lydie Bon.

Les entreprises aujourd’hui mettent les moyens quand il s’agit de recruter des compétences, parce que ce sont des besoins sur le territoire. Il y a énormément d’offres non pourvues à ce niveau-là.

Si la rémunération insuffisante peut parfois être un facteur de blocage, la question de l’écoute et de la flexibilité managériale se pose avec acuité.

On doit écouter davantage ce dont ils ont besoin, ces jeunes cadres. Parce que si on ne fait pas preuve de flexibilité, ce sont des profils qui vont nous échapper, qui continueront de nous échapper.

Malgré une légère augmentation du nombre de cadres en Guadeloupe ces dernières années, l’enjeu de l’attractivité des postes à responsabilités demeure crucial, notamment dans les secteurs en tension.

Pour y répondre, entreprises et organisations devront repenser en profondeur leurs pratiques managériales et leurs offres de parcours professionnels.