Filière canne : 120€ la tonne, c’est le prix demandé par les planteurs
Suite à la mobilisation des planteurs concernant l'usine de Gardel au Moule, l'intersyndicale s'est réunie ce mercredi 6 mars à Jarry pour faire le point sur les revendications et apporter des précisions techniques.
Les planteurs sont prêts à négocier. Alors que le prix de la tonne de canne est fixé actuellement à 109€ et dépend de la richesse saccharine, eux souhaitent un prix sans condition de richesse. Un montant qu’ils fixent à 120€ la tonne de cannes pour les 3 prochaines années. Selon eux, c’est le minimum pour qu'ils puissent rentrer dans leurs frais.
Jean-François Marc-Dorville, docteur en mécanique des fluides et membre du comité technique de l'UDCAG (union pour le développement cannier et agricole de Guadeloupe) :
C'est une mobilisation qu'il faut d'abord comprendre comme étant juste et raisonnée. C'est un long processus. Il faut vraiment saluer l'effort que les producteurs de cannes ont effectué depuis plusieurs années. Ils ont investi dans de l'expertise. Ils se sont posé les bonnes questions. Ils ont négocié, ils ont discuté. Quand on leur disait qu'ils n'étaient pas suffisamment compétents, ils sont allés chercher les compétences et là, ils sont arrivés à une situation où ils ont pu évaluer un prix minimum de canne, 160 € qui correspond au statut de chef d'entreprise, la possibilité de produire et d'être reconnue aux standards actuels, c'est-à-dire 5,4 hectares de cannes produites.
Selon Jean-François Marc-Dorville, la sous-évaluation de la canne met les planteurs dans une situation difficile et loin d’être rentable.
A LIRE AUSSI : Crise de la filière canne : « nous travaillons à de nouvelles avancées » affirme la ministre Pannier-Runacher
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.