Entrepreneuriat : créer son emploi, est-ce la solution ?

Par 09/10/2024 - 12:32 • Mis à jour le 09/10/2024 - 17:32

Nombreux sont les Guadeloupéens qui tentent l’aventure de la création d’entreprise. Cela apparait parfois comme une solution faute de poste à pourvoir dans le domaine recherché. Mais est-ce la solution ? C’est le sujet que nous abordons ce mercredi 9 octobre dans Décryptage.

    Entrepreneuriat : créer son emploi, est-ce la solution ?
Photo d'illustration

Avec un taux de chômage de 19% en Guadeloupe en 2023. Selon l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques), l’emploi salarié progresse faiblement et le marché du travail reste « tendu ». Face à cela on constate que l’augmentation de la création d’entreprises progresse, même si c’est à un rythme moins soutenu. Selon la CCI IG (chambre de commerce et de l’industrie des îles de Guadeloupe), se lancer dans l’entrepreneuriat faute d’offre d’emploi satisfaisante est un choix que font beaucoup d’entrepreneurs.

Sylvie Némorin, chef du service espace entreprendre à la CCI des îles de Guadeloupe.

Effectivement, par rapport au fort taux de chômage que nous connaissons en Guadeloupe, il y a énormément de demandeurs d'emploi qui font le choix de créer leur emploi et donc qui font le choix de créer leur entreprise. En 2023, c'est quand même 4 683 établissements qui ont été créés en Guadeloupe.

Se lancer dans l’entrepreneuriat

Au niveau national, 26% des micro-entrepreneurs étaient sans emploi avant de se lancer, selon les analyses de données Sine 2018 de l’INSEE parues en 2021.

Depuis peu, habituée au salariat, Sélyne Valmorin a décidé de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

Je me suis lancée dans l'entrepreneuriat assez récemment. J'ai un parcours plutôt en finance. J'ai travaillé à la banque, j'ai fait un master en finance initialement. Et quand je me suis décidée de rentrer en Guadeloupe, c'est vrai que c'était assez difficile pour moi de retrouver un poste comme j'avais en Europe. Et la danse a toujours été une grande passion pour moi. Donc, j'ai toujours fait de la danse à côté et petit à petit, j'ai commencé, à côté de mon travail à la banque, à donner des cours de danse. Et ça s'est vraiment énormément développé. Au départ, je me suis dit que j'allais monter une petite association pour pouvoir donner mes cours, ce que j'ai fait pendant quelques années. Et finalement, au mois de juin 2024, donc tout récemment, j'ai ouvert ma société, ma SARL, donc une école de danse.

Un univers qui n’est pas toujours évident, à la fois pur choisir le bon statut d’entreprise et pour obtenir des financements. Alors pour y voir plus clair, la jeune entrepreneure s’est rapprochée d’Initiative Guadeloupe. Plusieurs acteurs existent sur le territoire pour accompagner au mieux les porteurs de projets. Parmi eux, la CCI IG qui propose tout au long de l’année de nombreux ateliers, mais également l’ADIE, particulièrement connu pour l’accompagnement des micro-entrepreneurs à la recherche de financement.

Cette semaine, une campagne d’information pour les futurs micro-entrepreneurs est d’ailleurs organisée jusqu’au 11 octobre.

Décryptage

Ce mercredi soir dans l’émission Décryptage, nous y reviendrons plus amplement avec nos invités :

-Thomas Sanderre (directeur territorial de l'Adie Guadeloupe)

-Olivier Cotot, chargé de suivi en entreprises à Initiative Guadeloupe

- Laurence Castor, autoentrepreneur (esthéticienne)

-Kévin Arnaud, chef d’entreprise (bar à salade)

 

 


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