Pâques selon Thierry ETENNA

Par 17/04/2025 - 14:43 • Mis à jour le 17/04/2025 - 17:10

    Pâques selon Thierry ETENNA

Quand on me parle de Pâques, ce ne sont pas les traditions officielles qui me viennent en tête d’abord. Ce sont mes souvenirs, mes sensations, mes images d’enfance. Ce sont des odeurs, des saveurs, des rires… C’est toute une ambiance que je ressens encore, année après année, comme un fil invisible qui me relie à mon passé. 

  

Je me souviens que, tout petit, je passais souvent Pâques à la plage avec la famille. On se retrouvait tous, les grands installaient les bâches, les glacières sortaient, les marmites placées stratégiquement et sans oublier la musique... Pour nous les enfants, c’était l’aventure : courir dans le sable, faire des cabanes, se baigner jusqu’à ce que la peau se fripe… et se jeter sur le crabe dès qu’il était prêt. 

  

Ces moments-là ont laissé une empreinte forte en moi. Ils ont construit une part de mon lien à la mer, et à ceux que j’aime. 

  

Avec les années, j’ai gardé ce même esprit libre et spontané. Mon programme de Pâques ? 

Je le décide souvent à la dernière minute. Selon l’envie, je rejoins des amis ou la famille. Cela peut être à la plage, bien sûr, mais aussi à la rivière, dans une savane ou tout simplement à la maison. Ce n’est pas le lieu qui compte, mais les gens, l’ambiance, le partage. 

  

Je ne me cache pas : je ne cuisine pas pendant Pâques. J’ai un profond respect pour ceux qui maîtrisent l’art de préparer le crabe, et je leur laisse volontiers les fourneaux. Matété de crabe ou kalalou de crabe ? Je ne choisis pas, j’aime les deux! Chaque plat a sa personnalité, chaque cuisinier sa manière de faire vibrer les papilles. 

Je savoure. C’est mon rôle. Je suis un épicurien donc du côté des gourmands, de ceux qui ferment les yeux en goûtant, qui remercient avec un sourire et qui demandent parfois la recette… sans vraiment la refaire. 

  

Et puis, il y a le moment du punch. Mon choix va souvent vers le Rhum vieux mais pour rester dans la tradition je vais choisir un punch au citron vert, préparé selon une vieille recette que m’avait transmise Léonita, une grande dame de la cuisine traditionnelle. Elle m’avait dit un jour : « Pour un bon punch, il faut le bon dosage, le meilleur punch c’est celui que tu aimes. » 

  

Voici sa recette : 

  

Punch au citron vert de Léonita 

  

Ingrédients : 

•⁠  ⁠5 citrons verts 

•⁠  ⁠1 litre de rhum blanc 

•⁠  ⁠20 cl de sirop de canne 

•⁠  ⁠1 cuillère à café d’amande amère 

  

Préparation : 

  

Éplucher finement les citrons. Retirer un peu de rhum de la bouteille pour y insérer les pelures. Fermer, et laisser trois jours au soleil. Ensuite, filtrer, ajouter le sirop de canne et l’amande amère. Mélanger et laisser reposer quelques jours avant dégustation. 

  

Pour une version express : dans un verre, une pelure de citron vert, une demie cuillère de sucre ou sirop de canne, et du rhum blanc ou vieux (perso je préfère déguster le rhum vieux sec) aux trois quarts du verre. Simple et efficace ! 

  

Astuce locale (non testée !) : manger la peau du citron aiderait à éviter les effets de l’alcool. 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – à consommer avec modération. 

  

Au final, Pâques, pour moi c’est une mosaïque de souvenirs et de plaisirs simples, entre le passé et le présent. C’est le luxe de ne pas planifier, de se laisser porter, de savourer l’instant. C’est une fête que je vis à ma manière, dans l’émotion, le goût, le lien. 

Alors chaque année, même sans grande organisation, je me retrouve toujours à partager quelque chose d’essentiel : la joie d’être ensemble quelque-soit le lieu. 

 


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