[PORTRAIT 2/5] Mamie Ti ban sublime le ti ban et la kaz kréyol

Par 05/07/2023 - 18:45

Nous vous proposons une série de portraits dédiés à des passionnés qui perpétuent les savoir-faire traditionnels. Artisans, artistes, ils cultivent ces connaissances qui se perdent de plus en plus avec les départs à la retraite des anciens et une transmission encore souvent orale. Découvrez le portrait de Christiane Baptiste, alias Mamie Ti ban.

    [PORTRAIT 2/5] Mamie Ti ban sublime le ti ban et la kaz kréyol
photos de Naïza Rippon

Christiane Baptiste a toujours porté un vif intérêt à la peinture et au dessin. Quand elle rentre en Guadeloupe au moment de sa retraite, elle commence à y consacrer plus de temps. Un jour, en se baladant, elle découvre une kaz à l'abandon. Elle pousse la porte chancelante et y découvre à l'intérieur un ti-ban très abîmé. L'association des deux nourrit l'idée de magnifier ces deux marqueurs du patrimoine guadeloupéen.

Mamie Ti Ban est née

Inspirée, elle s'installe sur sa terrasse et commence à peindre sa première kaz et recrée des scènes de vie de son enfance.

Thierry Alet, l'artiste, de passage chez elle, remarque le ti-ban . Un coup de coeur immédiat. Il lui demande de poursuivre ce travail artistique et lui trouve son futur nom d'artiste Mamie Ti ban. C'est ainsi que Christiane Baptiste est devenue Mamie Ti ban et officiellement une artiste. Dès qu'il organise une exposition, il l'invite à exposer ses ti-ban . Et c'est en toute logique qu'il tenait à ce qu'elle fasse partie des artistes qui ont exposé à la Pool art fair de juin dernier.

Quand le ti ban devient une toile

Ti ban de Mamie Ti ban

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Ses ti-ban ne sont pas juste des objets de décoration, ce sont des toiles sur lesquelles elles racontent des tranches de vie d'une époque qui n'existe plus.

Ses sources d'inspiration sont multiples : la kaz créole, ses souvenirs d'enfance qui s'entremêlent à ceux qu'elles collectent en observant les paysages, les scènes de vie qui se jouent quand elle s’assoit sur sa terrasse, les enfants de son voisinage qui jouent ou encore son jardin “ le zion”.

Mamie Ti ban

Quelque part ce n'est pas un hasard si Christiane pousse le détail jusqu' à aménager et décorer chaque partie du ti-ban. Chaque fois qu'elle débute un projet, elle se remémore ses cours de décoration d'intérieur pour l'aménagement de chaque pièce.

Sur chaque partie du banc, on retrouve des pièces ou des moments de vie : le jardin créole, les téléviseurs des années 50', la bassine en métal. Les nostalgiques revivent le temps d'un regard cette époque révolue et les plus jeunes découvrent une part de l' histoire de la société très peu illustrée .

Écoutez le reportage :


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