Tourisme: "qualité et spécialisation" sont nécessaires

Par 17/04/2015 - 20:50 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:37

Le tourisme dans les territoires d'outre-mer doit "viser le qualitatif" et profiter de ses richesses pour se "spécialiser" face à la concurrence mondiale, a déclaré ce vendredi le directeur de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (IEDOM). La concurrence régionale des pays s'est renforcée, privant parfois les territoires français de l'essor mondial amorçé en 2012.

    Tourisme: "qualité et spécialisation" sont nécessaires

Les départements d'outre-mer français, tous océans confondus, ne captent que 5% des touristes mondiaux alors qu'"ils disposent d'atouts forts comme les paysages, (dont certains sont classés à l'Unesco) leur culture, le patrimoine" a souligné le directeur de l'IEDOM. Il a donc appelé à une "mutation nécessaire" de ce secteur, qui emploie près de 9% des salariés (28.000 personnes) mais qui ne pèse même pas 5% dans le PIB concerné. "Il faut spécialiser les produits touristiques et ne pas opposer les destinations d'une même zone". Par exemple, il faudrait un "produit Caraïbe" pour la Martinique et la Guadeloupe qui ciblerait "un nombre limité de marchés de niche comme le tourisme d'affaires, de santé et de bien-être ou culturel avec des circuits à thème, notamment sur le rhum". L’institut préconise "d'augmenter la dépense moyenne par touriste", en se rapprochant des croisiéristes, secteur en expansion notamment dans la Caraïbe.

80% de touristes français

Une "diversification" de la clientèle est nécessaire "même si c'est compliqué" pour les autres européens, il faut savoir que 80% des touristes viennent de l'Hexagone, une dépendance dangereuse en temps de crise nationale. La stagnation de la demande touristique s'explique souvent par des facteurs structurels (nouvelles destinations, vieillissement des installations) et conjoncturels (cyclones, épidémies, crises sociales). Conséquences de ces difficultés, de nombreux hôtels ont fermé ces dernières années et "l'offre a diminué d'environ 30%". La Guadeloupe est passée de 4.500 chambres en hôtellerie classée à 3.000. Pour finir, si les touristes délaissent les hôtels classiques, ils se tournent désormais vers la location de villas ou gîtes. Des offres via internet plus variées et plus souples.

Rinsy Xieng



À lire également