Le Syndicat des Médecins de Martinique appelle à la grève

Par 13/10/2023 - 05:59 • Mis à jour le 13/10/2023 - 06:06

Une soixantaine de médecins libéraux généralistes et spécialistes, affiliés au Syndicat des médecins de la Martinique, devraient fermer les cabinets aujourd’hui.

    Le Syndicat des Médecins de Martinique appelle à la grève
Image d'illustration

En Martinique, la soixantaine de praticiens adhérents au Syndicat des Médecins de Martinique devraient fermer les cabinets aujourd’hui. Ils relaient la grève conduite ce vendredi 13 octobre partout en France. C’est en tout cas le mot d’ordre donné par l’organisation, explique son président, Louis Léonce Lecurieux Lafferonay.

En France il s’agit d’une grève illimitée. Ici nous avons décidé d’une grève le vendredi 13, qui sera reconductible le vendredi 20 octobre, en fonction de l’avancée des négociations

Il assure cependant que les médecins ont pris leur disposition avec leur clientèle.

Les médecins libéraux s’adressent à leur patientèle et ils ont toute l’attitude pour organiser la permanence des soins, même si elle sera peut-être perturbée en raison d’un afflux plus important

Une proposition contestée

Comme dans l’hexagone, en Martinique les médecins libéraux sont vent debout contre les arbitrages du gouvernement. Pour Lecurieux Lafferonay, ils ne « correspondaient en rien à l’évolution de l’inflation ».

La caisse nationale a proposé 1,50 euros d’augmentation, or en France hexagonale, il était demandé une valorisation de 6 euros. Ce qui équivaudrait à une consultation à 30 euros, et dans les DOM, à 36 euros avec les 20% en plus

Ainsi, l’ensemble des syndicats français ont refusé cette augmentation, jugée trop faible par ces professionnels de santé. Ils réclament la réouverture de négociations tarifaires avec l’Assurance Maladie.

Pour passer à 30 euros en France et 36 euros en Martinique, il est demandé aux médecins de prendre plus de patients, alors qu’ils font déjà la permanence des soins et qu’ils ont une surcharge de travail. Il leur est demandé de servir de variable d’ajustement dans un système en déficit d’effectif en raison d’un manque de formation de médecins

Dans le collimateur également, le projet de loi Valletoux qui prévoit de rassembler les médecins dans des conseils territoriaux de santé. Selon les syndicats grévistes, cela contraindrait les médecins à accepter plus de patients, alors qu’ils sont déjà débordés. 

De son côté, l’URML (Union régionale des médecins libéraux) affirme soutenir le mouvement ,mais n’a pas donné de mot d’ordre de grève aujourd’hui, en raison de l’épidémie de dengue qui sévit actuellement sur le territoire.


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