Outre-mer, la cohabitation multigénérationnelle plus répandue que dans l’Hexagone
Plusieurs générations sous le même toit : ce type de cohabitation est plus fréquente en Outre-mer que dans l'Hexagone. C'est ce que révèle une étude de l'Insee parue ce jeudi (30 octobre). La cohabitation multigénérationnelle concerne plus souvent les femmes et se caractérise par des logements suroccupés.
En Outre-mer, les ménages dits complexes sont beaucoup plus nombreux que dans l'Hexagone, selon l'INSEE.
Un ménage complexe, c'est sous le même toit, pas une seule personne ou une seule famille.
12 900 ménages complexes ont été recensés en 2022 en Martinique, 12 100 en Guadeloupe. Cela représente environ 7 % des ménages aux Antilles.
Il y en a beaucoup plus en Guyane et à Mayotte.
Avec un ascendant
Cette cohabitation peut prendre plusieurs formes, notamment celle multigénérationnelle. Autrement dit, un noyau familial, en majorité monoparentale, qui vit par exemple avec un ascendant, souvent un parent ou un grand-parent.
Ces situations concernent 3 % des ménages en Martinique et en Guadeloupe. Dans l'Hexagone, c'est 1 %.
Dans les deux îles, on peut constater des caractéristiques communes à ces cohabitations multigénérationnelles.
Logement suroccupé
Tout d'abord, une présence plus importante de femmes. Leur part dans ces foyers est de 65 % aux Antilles.
Le logement est beaucoup plus souvent suroccupé. Cela concerne 35 % des ménages multigénérationnels Guadeloupéens et Martiniquais, contre 8,9 % des autres ménages.
L'INSEE met aussi en avant que dans ces cohabitations, ce qui peut être un facteur d'explication, le taux d'emploi y est plus faible.
Enfin, si ces cohabitations intergénérationnelles sont plus nombreuses, on l'a compris, outre-mer que dans l'Hexagone, elles ont cependant tendance à diminuer. Depuis 1990, une baisse de sept points a ainsi été enregistrée.
