La semaine de travail de 4 jours plébiscitée par une vaste étude

Par 24/07/2025 - 07:08 • Mis à jour le 24/07/2025 - 17:10

Et si travailler moins permettait de travailler mieux ? Une étude publiée ce lundi 21 juillet dans la revue "Nature" vient appuyer les nombreux bénéfices de la semaine de quatre jours pour les salariés. Moins de fatigue, un sommeil de meilleure qualité, un moral au beau fixe, mais aussi un gain de productivité : le modèle semble faire ses preuves.

    La semaine de travail de 4 jours plébiscitée par une vaste étude
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Pendant six mois, 2 896 employés issus de 141 entreprises ont participé à une expérience grandeur nature dans six pays anglo-saxons, notamment les États-Unis, l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande. Leur mission : passer à une semaine de quatre jours, tout en conservant leur rendement habituel, sans réduction de salaire.

Le bilan est plutôt positif. Les salariés affirment se sentir moins stressés, plus motivés et globalement plus épanouis. Les entreprises, elles, notent un maintien, voire une hausse de la productivité.

Lorsque les collaborateurs sont reposés, ils sont plus précis et plus productifs, explique Pedro Gomes, économiste à l’université Birkbeck de Londres.

Des propos appuyés par Wen Fan, sociologue au Boston College, qui ajoute que cette méthode n’a pas causé de stress supplémentaire aux salariés. Contrairement aux craintes initiales, la pression liée à une intensification du travail ne s’est pas fait ressentir. Au contraire, les salariés se sont montrés plus concentrés. Certaines structures ont même supprimé des tâches jugées superflues, comme certaines réunions, pour optimiser le temps.

Ce n’est pas la première fois que ce modèle interpelle. En France, l’idée fait son chemin. Selon une étude publiée en février 2024 par AGPI, Challenges et BFM Business, plus des trois quarts des Français (77 %) se disent prêts à adopter ce rythme allégé. Reste à voir si ces données scientifiques suffiront à convaincre le monde du travail à franchir le cap.

Toutefois, cette expérimentation ne fait pas office de vérité absolue. Elle concerne des entreprises volontaires, souvent déjà ouvertes à la flexibilité et disposant de ressources. Les secteurs très contraints en main-d’œuvre ou au rythme fixe pourraient donc rencontrer des difficultés à transposer ce modèle.


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