Covid-19 : "évacuation prudentielle" de patients guyanais

Par 15/06/2020 - 20:09 • Mis à jour le 16/06/2020 - 07:15

La Guyane est passée au stade 3 de l'épidémie du Coronavirus ce lundi 15 juin. Dans ce contexte, la directrice générale de l'ARS a annoncé sur Radio Peyi le transfert de patients vers d'autres territoire, à titre prudentiel.

    Covid-19 : "évacuation prudentielle" de patients guyanais

« La circulation du virus est particulièrement active » en Guyane, a averti dimanche Emmanuel Macron, lors de son allocution. Le territoire est passé au stade 3 de l'épidémie du Coronavirus, avec un nombre toujours plus important de cas positifs : il a doublé en une semaine, avec 1326 personnes positives ce lundi 15 juin.

Pour le moment, les services de santé sont en mesure de prendre en charge les patients contaminés, puisqu'ils sont 59 à être hospitalisés, dont 11 en réanimation. La Guyane en revanche, ne dispose actuellement que de 15 lits en réanimation, et le risque de saturation est de plus en plus fort, au vue de la propagation du virus. C'est pourquoi la directrice de l'ARS en Guyane, Clara de Bort, a annoncé sur radio Peyi un plan en deux axes, afin d'augmenter la capacité d'accueil dans les hôpitaux.

La première phase consiste à faire venir du personnel supplémentaire : une phase qui a déjà débuté puisque jeudi 11 juin, 70 professionnels de la réserve sanitaire sont arrivés de l'hexagone pour prêter main forte à leurs collègues guyanais.


Des évacuations prudentielles pour anticiper la crise


La deuxième phase consiste en des évacuations sanitaires dites « prudentielles ». «  Il n'est pas question d'attendre que nous soyons plein pour faire partir des gens, ce serait trop dangereux pour les équipes et pour les futurs patients qu'on se laisse à une situation de débordement » a expliqué la directrice de l'ARS Guyane.

Une procédure classique en cas de crise sanitaire selon Clara De Bort, mais qui doit se faire en toute sécurité pour les patients : « on ne va pas envoyer des patients qui supportent mal le transport par exemple, on ne va pas envoyer des patients en fin de vie ça ne se fait pas. Ce sont les médecins qui décident de ça, la capacité du patient à supporter le transport, son état de santé, est-ce qu'il y a bien un service très adapté pour le recevoir, ils se parlent entre médecins. »

D'après Madame De Bort, ces deux phases permettraient à la Guyane de quadrupler sa capacité d'accueil en réanimation, en passant de 11 lits en temps normal, à une quarantaine de lits en réanimation.

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