Chlordécone : la reconnaissance des maladies professionnelles traîne encore
Dans un rapport rendu en mars 2020 et publié en juillet 2020, quatre organismes évaluent l'exécution du plan chlordécone 3. Dans le document, les inspecteurs pointent du doigt le retard pris dans la reconnaissance des maladies professionnelles contractées lors de l'exposition au chlordécone.
Le 27 septembre 2018 au Morne-Rouge, Emmanuel Macron annonçait la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l'exposition au chlordécone. Une reconnaissance soumise à des expertises préalables.
Deux ans plus tard, la procédure piétine toujours. Dans un rapport d'évaluation du plan chlordécone 3, l’inspection générale des affaires sociales, le conseil général de l’environnement et du développement durable, l’inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche et le conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux ont estimé que le sujet avait été délaissé.
Pourtant en février 2019, le pôle expertises collectives de l'Inserm estime que la relation causale entre l'exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable. Une deuxième expertise de l'Anses est attendue. Elle devait être remise en décembre 2019 puis juin 2020. Finalement le rapport pourrait être rendu public au début de l'année 2021, ce qui retarde encore la création éventuelle d'un tableau de maladies professionnelles liées au chlordécone.
C'est ce qu'a expliqué Laurent Radisson, journaliste spécialisé dans les questions juridiques liées à l'environnement et la sécurité, rédacteur en chef pour le site Actu-environnement.com à Jean-Marc Pulvar :