Un amendement ouvre la voie du classement des échouages de sargasses en catastrophe naturelle
Au Sénat, Catherine Conconne, sénatrice de la Martinique, a fait adopter un amendement qui permettra de faire reconnaître les échouages de sargasses comme une catastrophe naturelle.
Non sans avoir rencontré quelques difficultés, l'examen de la proposition de loi pour réformer l'indemnisation des catastrophes naturelles continue son parcours législatif.
C'est un nouveau texte qui est présenté depuis fin 2020 au Parlement. Ce jeudi matin, il a été adopté par les sénateurs. Cette proposition de loi prévoit notamment des délais plus longs pour le dépôt des demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, des délais raccourcis en revanche pour que les assureurs proposent une indemnisation ou une réparation, la mise en place d'un référent préfectoral sur ces questions.
Un amendement, parmi la vingtaine adoptés dans l'hémicycle, ouvre la voie au classement en catastrophe naturelle des échouage d'algues sargasses aux Antilles. Ce qui pourrait permettre le versement d'indemnisations aux personnes concernées par ce problème.
C'est la sénatrice de Martinique, Catherine Conconne qui a défendu cette proposition dans l'hémicycle du Palais Bourbon.
Le texte doit encore faire l'objet d'un examen en commission mixte paritaire. Depuis 2011, les gouvernements successifs ont toujours refusé de reconnaître les échouages d'algues brunes sur les côtes des Antilles comme une catastrophe naturelle. Ce statut ouvrirait la voie à une indemnisation plus rapide et systématique pour les dégâts provoqués par les dégagements d'hydrogène sulfuré produits par les sargasses lors de leur décomposition.
Les habitants des littoraux doivent en effet régulièrement changer leur matériel électronique ou encore repeindre leurs maisons, attaqués par ce gaz nocif. Les conséquences sur la santé sont également problématiques, la saturation d'hydrogène sulfuré dans l'air provoquant des maux de têtes et des nausées.