L'onde tropicale n°11 a 70% de chance de devenir une dépression tropicale
Sous surveillance depuis plusieurs jours, la perturbation qui se trouve ce matin au Sud-Ouest du Cap Vert va rencontrer comme prévu des conditions favorables à son renforcement.
Ce samedi matin, le NHC estime que l'onde tropicale n°11 à 70% de chance de devenir une dépression tropicale au cours des 7 prochains jours.
Pour le moment, elle se trouve de l'autre côté de l'Atlantique au Sud-Ouest du Cap Vert. Désorganisée, elle produit des précipitations et des orages en mer. Sa rencontre avec les eaux chaudes du centre de l'Atlantique va l'aider à se renforcer dans les jours à venir.
Si elle doit inquiéter l'Arc Antillais, ça ne sera qu'en fin de semaine prochaine (vendredi). Météo France estime que deux scénarios sont possibles à ce stade de son évolution.
- une trajectoire prenant un virage vers le nord avant l'approche de l'arc antillais, ce qui maintiendrait le système au large, sans impact direct pour nos îles;
- une trajectoire sur l'arc antillais où la moitié nord de l'arc semble être la partie la plus exposée. Le système pourrait influencer directement les îles, avec une intensité pour le moment envisagée entre le stade de dépression tropicale ou de tempête tropicale
Phénomène exceptionnel ?
Au regard de la distance et du temps qui séparent la position actuelle du phénomène et son arrivée possible dans notre région, l'incertitude des prévisions de trajectoire et d'intensité est très grande.
La formation d'un possible phénomène cyclonique serait exceptionnelle à cette date de l'année estime l'expert météo et consultant RCI, Jean-Noël Degrace. "S'il se confirme, [ce] serait un événement exceptionnel. En effet, la naissance et la circulation d'un cyclone cap-verdien si tôt dans la saison (autour du 20 juin) semble n'avoir jamais été observée auparavant ( jamais se rapportant à la période 1850-2022)", a-t-il écrit hier soir sur sa page Facebook.
La perturbation devrait faire l'objet d'une surveillance accrue dès le début de semaine prochaine. Elle remet également en cause l'intensité et le déclenchement réel du phénomène climatique El Nino. Car si les températures de l'Atlantique sont élevées, les conditions atmosphériques (vents cisaillant, air sec) restent favorables à la cyclogénèse pour le moment.
