La Jamaïque frappée par l’ouragan Melissa : « Il ne nous reste plus qu’à prier »
L’ouragan Melissa, classé catégorie 5, a touché la Jamaïque ce mardi (28 octobre), générant des vents de près de 300 km/h. Le pays, confronté à l’un des pires cyclones de son histoire, mobilise autorités et habitants tandis que la diaspora suit la situation avec angoisse.
L’ouragan Melissa, l'un des plus puissants jamais recensé, a touché terre, ce mardi (28 octobre), en Jamaïque, qui fait face à la pire tempête de son histoire.
Il est désormais plus puissant que l'ouragan Katrina qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1 000 morts.
Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 km/h, l'ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l'échelle de Saffir-Simpson, devrait causer des dégâts considérables.
Avant même qu'il ne touche terre, l’ouragan Melissa avait déversé des vents puissants et fortes pluies sur la Jamaïque, provoquant des inondations par endroits et des coupures d'électricité, notamment dans la capitale. Et le bilan provisoire faisait déjà état de trois morts.
Au sein de la communauté jamaïcaine qui vit en Guadeloupe, l’angoisse est à son paroxysme.
« Prier et espérer »
David témoignait dans notre édition de 13 heures.
Ma maison à Portland est complètement détruite. J’ai de la famille à Kingston, mais ils étaient pour l’instant en sécurité. Pour le passage du cyclone, il ne nous reste plus qu’à prier et espérer. Prier pour le meilleur, prier tous les jours. La Jamaïque va survivre, nous avons déjà traverser de nombreux cyclone. On va survivre.
« On prie pour le mieux »
Addia Miller, une Jamaïcaine vivant en Guadeloupe, témoignait également à 13 heures. Elle est forcément très inquiète pour sa famille, même si les dernières nouvelles étaient rassurantes.
Ma famille va bien pour le moment. Je les ai eus. Ils se trouvent à l'Est, dans la zone même de l'impact de l'ouragan. Dès que tout le monde est à l'intérieur, on prie pour le mieux, pour que le meilleur se passe. Parce qu’au-delà de cela, on ne peut rien faire.
Addia a vécu le passage de l’ouragan Gilbert en 1988, le dernier ouragan majeur à avoir touché terre en Jamaïque avant Melissa. Il avait fait 40 morts et d'énormes dégâts dans le pays.
La maison témoigne jusqu’à aujourd’hui des séquelles. Oui, je l’ai vécu. Je sais.
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« On peut compter sur la diaspora »
Comme David, elle pense que la Jamaïque survivra et se relèvera après le passage de Melissa.
On est à presque trois millions d'habitants au pays et notre diaspora compte le même nombre à l'extérieur. Et nous pouvons toujours compter sur le soutien de la diaspora, mais aussi de nos frères et sœurs de la Caraïbe. On sait qu'on peut compter sur les Jamaïcains qui vont aussi aider nos frères et sœurs qui se trouvent en Haïti, au Cuba, en République dominicaine et même aux Îles Caïman, parce qu'on a des communautés aussi dans les îles voisines.








