Inquiétudes après l'annonce des Etats-Unis de restreindre la transmission de données de prévision des cylones
Vent d’inquiétudes dans l’Atlantique Nord après l’annonce par le Ministère de la Défense américain de restreindre la transmission de données satellitaires. Elles servent à suivre avec précision les évolutions des phénomènes météo comme les ouragans, et faire des prévisions sur plusieurs jours. Une appréhension pour les professionnels alors que la saison cyclonique débute à peine.
Le ministère de la Défense américain a annoncé il y a quelques jours qu’il allait interrompre le traitement et la transmission de données de prévisions des cyclones, via son programme satellitaire.
Ces données du programme en question se composent de trois satellites gérés par le ministère américain de la Défense et l'Administration nationale des océans et de l'atmosphère.
L'Armée avait initialement prévu de restreindre l'accès aux données fin juin, mais la NASA, l'agence spatiale américaine, s'y est opposée et a obtenu un délai d'un mois.
Selon les spécialistes, des satellites du programme permettent d'observer la vapeur d'eau avec des images de l'intérieur d'un cyclone via un système dit micro-ondes, alors que les autres satellites proposent des images capturant les détails de la surface des nuages.
Des failles dans le dispositif de détection des ouragans
Autre source d'inquiétude : les satellites en question du programme surveillent l'activité orageuse de nuit. Or, ne plus disposer de ces données augmente les délais quant à l'observation des phénomènes et leurs prévisions d'intensité principalement.
Cette absence de données ne permet plus non plus de suivre la progression d'ouragans, mais aussi d'identifier le centre du système pour les modèles de prévision météo.
Selon le Pentagone, cette décision a été prise par mesure de précaution, liée à une question de cybersécurité sans donner plus de détails.
L'Administration nationale des océans et de l'atmosphère reconnaît que sans ces données, les prévisions ne seraient pas précises.
Le risque, selon les experts météos, serait de passer à côté de l'évolution d'un système en pleine nuit.
Météo-France dispose pour sa part de son propre radar mais d'une portée plus limitée à quelques 400 kilomètres des Petites Antilles.








