Racisme et violences : Christophe Castaner annonce des mesures

Par 08/06/2020 - 12:04 • Mis à jour le 08/06/2020 - 17:50

L'onde de choc du décès de Georges Floyd, étouffé par un policier lors de son arrestation, traverse le monde. En France, le débat est vif au sujet du racisme et des violences chez les forces de l'ordre. Ce lundi matin (8 juin 2020), le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé sur le sujet.

    Racisme et violences : Christophe Castaner annonce des mesures

Six jours après la manifestation réclamant la vérité sur la mort d'Adama Traoré, le gouvernement sous l'impulsion du président de la République a décidé de se saisir des problématiques du racisme et de la violence dans les rangs des forces de l'ordre.

C'est le ministre de l'intérieur qui a porté le voix du gouvernement sur ce sujet.  Christophe Castaner a prôné lundi une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre, dont la suspension sera "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré" en la matière.

"Je veux une tolérance zéro contre le racisme chez les forces de l'ordre", a déclaré M. Castaner lors d'une conférence de presse. "Aucun raciste ne peut porter dignement l'uniforme de policier ou de gendarme (...) Aussi, j'ai demandé à ce qu'une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d'actes ou de propos racistes", a-t-il ajouté.

Le locataire de la place Beauvau dit avoir lancé "une réforme des inspections", réfutant l'idée selon laquelle l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, surnommée la police des polices) est une "lessiveuse".

L'intervention de Christophe Castaner :

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est dit "troublé" lundi par les "témoignages" autour de l'arrestation à Bondy (Seine-Saint-Denis), le 25 mai, du jeune Gabriel, 14 ans, qui accuse les policiers de l'avoir frappé en le blessant gravement à l'oeil.

L'affaire Gabriel "a marqué de nombreux Français", a déclaré M. Castaner. "Je suis moi-même troublé par les témoignages que j'entends", a-t-il ajouté. "La lumière sera faite et les déclarations des policiers sont en ce moment confrontées aux expertises médicales".

Par ailleurs la méthode d'interpellation policière controversée de la "prise par le cou, dite de l'étranglement sera abandonnée", a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

"Elle ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C'est une méthode qui comportait des dangers", a ajouté le ministre.

Concernant l'affaire Adama Traoré, le président de la République a sollicité directement la Garde des Sceaux. Le procureur de la République de Paris a annoncé ce lundi matin que"les trois magistrats instructeurs entendent convoquer deux témoins pour audition". Selon le parquet, la famille d'Adama Traoré était au courant de cette décision dès le 10 avril 2019.

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