L'érosion côtière fixée comme priorité par un vote unanime de l'Assemblée nationale

Par 30/05/2024 - 06:59 • Mis à jour le 30/05/2024 - 07:21

Une proposition de résolution sur une meilleure prise en compte du changement climatique a été adoptée à l'unanimité de l'Assemblée nationale ce jeudi 30 mai. Ce texte orienté vers l'érosion qui touche notamment les territoires insulaires a été porté par le député martiniquais Marcellin Nadeau, avec l'ambition d'adresser un message à l'exécutif.

    L'érosion côtière fixée comme priorité par un vote unanime de l'Assemblée nationale
La résolution a été portée par les députés Marcellin Nadeau (Martinique) et Mereana Reid Arbelot (Polynésie).

La journée d’initiative parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) se tient ce jeudi à l’Assemblée nationale. Communément appelée « niche », cette journée est l’occasion pour une formation politique de soumettre des textes à l’hémicycle, avec pour contrainte qu’ils soient votés avant minuit. Le groupe GDR étant celui qui compte le plus d’Ultramarins, pas moins de quatre textes qui concernent directement nos territoires sont à l’ordre du jour. 

Le premier qui était soumis à l'Assemblée nationale réclamait une meilleure prise en compte du changement climatique dans les politiques publiques, singulièrement face au risque d'érosion et de recul du trait de côte. Cette proposition de résolution (PPR) portée par le député martiniquais Marcelin Nadeau a été adoptée à l'unanimité de l'hémicycle.

Le choix d’une résolution plutôt que d’une loi signifie que le vote n’a pas d’effet contraignant, mais il permet à l’Assemblée de signifier au gouvernement qu’une action est attendue sur ce dossier. Un choix qu'a défendu Marcellin Nadeau.

Stratégiquement, nous avons pensé qu'une PPR ferait plus consensus qu'une PPL, qui pose des contraintes budgétaires et on connait les réticences dans le contexte actuel. Je suis de celles et de ceux qui défendent la majorité d'idée. Nous faisons le pari de l'intelligence collective et que ce principe permettra au gouvernement de comprendre qu'il faut qu'il agisse de façon plus déterminée sur cette question qui nous parait cruciale.

Sans caractère contraignant, ce vote est malgré tout un message fort envoyé à l'exécutif pour l'inciter à agir. On ne peut plus ignorer cet enjeu selon le député martiniquais.

Le gouvernement a indiqué que beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire. Sur le financement, les députés, notamment de la majorité, ont indiqué qu'il fallait un financement dédié. Puisque viendra le plan numéro 3 d'adaptation au changement climatique et la loi pluriannuel énergie climat, nous espérons que ces textes porteront des moyens financiers. Nous serons très vigilants, notamment sur la loi de finances 2025, où nous proposerons des amendements pour obtenir des financements et permettre aux villes côtières et insulaires de prendre la mesure du changement climatique et singulièrement du recul du trait de côte.

Trois autres textes Outre-Mer sont à l'ordre du jour de l'Assemblée ce jeudi. Une commission d'enquête sur "la non-décence du logement social en Outre-Mer" a été adoptée à l'unanimité.

Viendront ensuite une loi pour améliorer l'apprentissage des langues régionales ultramarines et le dernier vise à installer une commission permanente Outre-Mer au sein de l'Assemblée nationale. 


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