Législatives : des députés antillais se disent prêts à retourner aux urnes

Par 10/06/2024 - 07:42 • Mis à jour le 10/06/2024 - 15:58

La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par le président Emmanuel Macron ce dimanche 9 juin suite aux élections européennes va de pair avec l’organisation de nouvelles élections législatives. Elles se tiendront le 29 juin et le 6 juillet aux Antilles. Les députés actuellement en postes se disent globalement prêts à remettre leur fauteuil en jeu.

    Législatives : des députés antillais se disent prêts à retourner aux urnes
Image d'illustration

Cette nouvelle campagne électorale laissera peu de temps à chacun pour se préparer, mais il n’y a pas de quoi inquiéter Max Mathiasin, l’un des 4 députés guadeloupéens (Elie Califer, Christian Baptiste, Olivier Serva). Le député de la 3e circonscription s’est dit serein.

Je crois que je n'ai pas de peur à avoir puisque de toute façon, j'ai toujours mené mes élections sans véritable parti politique en ce qui concerne les législatives et je me suis adressé dans un face-à-face franc, limpide et courageux au peuple guadeloupéen, au peuple de la troisième circonscription. Et donc, c'est ce que je ferai encore une fois. Moi, j'irai voir la population comme j'ai l'habitude de le faire, avec mon humilité et ma simplicité. Et fort du travail accompli, avec beaucoup, beaucoup de difficulté.

Du côté des députés martiniquais, le discours est semblable. Ils sont également 4 députés sortants : Jean Philippe Nilor, Jiovany William, Johnny Hajjar et Marcellin Nadeau. Mais aucun ne craint ces nouvelles élections.

« On ne s’y attendait pas »

Marcellin Nadeau, ancien maire du Prêcheur s’est dit tout de même surpris par ce choix du chef de l’État.

On ne s'y attendait pas. On pensait que ça aurait pu être après les Jeux olympiques, au moment du débat budgétaire. Je pense que quelque part, le président Macron l'a cherché avec des politiques antisociales, avec une orientation très répressive, très autoritaire. Ça fait que bien sûr, il y a réel mécontentement et qu'à l'occasion des élections européennes, ce mécontentement s'est exprimé, malheureusement, au profit de l'extrême droite.

Le député du nord regrette les nombreuses voix des Martiniquais en faveur du RN (17,95%).

Je lance un appel aux Martiniquais. Il faut que les Martiniquais sachent que dans un pays où il y a une majorité d'afros descendants, il est quand même bizarre que l'on vote à ce point pour des suprématistes blancs, des gens d'extrême droite avec une orientation très clairement raciste.

Jiovanny William s’est dit prêt à défendre les Martiniquais dans tous les cas de figure :

Je suis prêt à retourner devant les urnes pour représenter la Martinique, assurer la défense de ses intérêts à l'Assemblée nationale, quel que soit le gouvernement en place.

De son côté, Johnny Hajjar a affirmé faire confiance au peuple.

Je pense qu'il n'y avait pas d'autre choix que de redonner la parole au peuple et de faire en sorte que démocratiquement, le peuple décide. Maintenant, aujourd'hui, il faut avoir confiance. C'est mon cas. C'est vrai que nous ne sommes même pas à mi-mandat, ça fait deux ans, mais c'est très bien que le peuple puisse s'exprimer à nouveau collectivement pour le choix de ses parlementaires de façon à ce que, et ça, c'est aussi en filigrane ce qui ressort, que la politique change.

Pour rappel, actuellement, sur les 577 députés qui composent l’Assemblée nationale, 169 sons sous l’étiquette Renaissance, 88 du Rassemblement national et 75 chez La France insoumise.

 


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