Après « l'appel de Fort-de-France », les élus en quête de « réponses au quotidien des peuples d’outre-mer »
Il y a un an, les présidents de 7 collectivités ultramarines signaient l’appel de Fort-de-France. Ils préconisaient une refonte profonde des relations entre l'État et les pouvoirs publics locaux pour lutter contre « le mal développement » et pour la recherche de nouvelles perspectives.
Ils étaient 7 présidents de collectivités à signer l’appel de Fort-de-France il y a un an. À savoir la collectivité territoriale de Martinique, le conseil régional de Guadeloupe, le conseil départemental de Guadeloupe, la collectivité territoriale de Guyane, le conseil régional de la Réunion, le conseil départemental de Mayotte et la collectivité d'outre-mer de Saint-Martin.
Aujourd’hui, ils se sont de nouveau réunis à l’approche du comité interministériel Outre-Mer (CIOM) qui permettra aux élus de rencontrer les différents ministres et de leur transmettre leurs préconisations. Un premier bilan a été dressé.
Pour Guy Losbar, président du conseil départemental de Guadeloupe, un an après il y a une « double satisfaction ».
Cela a permis, au-delà de la signature des deux présidents, que nous puissions fédérer l'ensemble des élus, puisque les parlementaires et l'Association des maires tous associés, dans le cadre d'un comité ad hoc, nous avons pu faire des préconisations en consultant la population. Il y a eu des auditions, il y a eu des forums citoyens. C'est plus d'une centaine de préconisations que nous avons transmises au niveau du gouvernement et qui seront présentées en congrès. Mais une grande satisfaction aussi au niveau national, puisque cette unité des territoires a permis que nous soyons pris en considération.
Une considération qui, il espère, donnera lieu à des résultats concrets. Pour cela la « vigilance » des élus est de mise.
Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la CTM, en appelle à « l'unité », face à un rapport de force politique ».
Nous devons être extrêmement unis face à un pouvoir national parce que, quelle que soit l'évolution, à terme, il y aura une consultation de la population. La première étape franchie a été une déclaration face à face. Emmanuel Macron a pris des engagements. Il faut absolument nourrir cette garantie. Et Guy Losbar n'a pas tort quand il dit qu'il faut une réunion, quasiment tous les semestres. C'est une proposition que nous devons étudier pour savoir si nous faisons cela
Des actes concrets
En effet "alors que la main tendue des exécutifs a été saisie au plus haut sommet de l’État par le Président de la République, qui a rencontré les exécutifs le 7 septembre 2022, les peuples d’outre-mer demandent à présent à ce que les engagements pris se traduisent en actes forts", peut-on lire dans le communiqué publié suite à la rencontre du jour.
Ainsi, les 7 élus attendent de l’État des actes concrets notamment sur les problématiques de santé, d’autonomie alimentaire et énergétique, de continuité territoriale, de dépollution et réparations liées au chlordécone ou encore sur la question de la sécurité.
Enfin, les signataires ont déclaré que :
Le nouveau cadre de la politique publique outre-mer exige une mobilisation de l’ensemble de l’appareil d’État, pour apporter des réponses au quotidien des peuples d’outre-mer, dans tous les secteurs relevant de sa compétence.
Les élus obtiendront peut-être des réponses lors du CIOM prévu le 12 juin prochain.