Un 23 mai sous le signe de la "réconciliation" ?
Par Aline DRUELLE
24/05/2016 - 14:32
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:21
Antilles
Le CM98 organisait ce lundi sa manifestation "Limyè ba yo", comme chaque 23 mai, en souvenir des victimes de l'esclavage colonial.
C’est désormais devenu un rendez-vous traditionnel, très attendu par les
originaires d’Outre-mer d’Ile de France. Le 23 mai, journée officielle du
souvenir des victimes de l’esclavage, le CM98 organisait une grande
manifestation, «Limyè Ba Yo», dans les jardins du ministère des Outre-mer.
Au programme, stands d’informations et de tenues traditionnelles, ateliers
de généalogie. Ces derniers étaient très fréquentés par ceux désirant en
savoir plus sur leur histoire. "J’ai retrouvé mon ancêtre qui avait 43
ans, 3 enfants quand on lui a donné son nom…maintenant c’est à moi de
faire la suite de mon arbre généalogique", se
félicitait Jacqueline, venue de banlieue parisienne.
Des récits, témoignages et des prestations musicales ont aussi marqué la soirée à laquelle participaient plusieurs centaines de personnes.
A l’occasion de cette 18ème édition de «Limyè Ba Yo», le CM98 qui a présenté la fondation "Esclavage et Réconciliation" et ses membres le matin, a tenu à insister sur la nécessité d’une mémoire désormais apaisée. "Que voulez-vous faire d’autre ? On ne peut pas éternellement refaire le match, il est fait, terminé", explique Serge Romana, le président du comité. "Chaque fois qu’il y a un conflit, un problème, on se remet dans la position que nos ancêtres avaient du temps de l’esclavage. Si on se rappelle ça éternellement, nous irons nulle part, c’est catastrophique comme idéologie".
Pas question de parler de réparation pour le CM98, contrairement à d'autres associations qui en ont fait leur combat.
Aline Druelle
@AlineDruelle
Des récits, témoignages et des prestations musicales ont aussi marqué la soirée à laquelle participaient plusieurs centaines de personnes.
A l’occasion de cette 18ème édition de «Limyè Ba Yo», le CM98 qui a présenté la fondation "Esclavage et Réconciliation" et ses membres le matin, a tenu à insister sur la nécessité d’une mémoire désormais apaisée. "Que voulez-vous faire d’autre ? On ne peut pas éternellement refaire le match, il est fait, terminé", explique Serge Romana, le président du comité. "Chaque fois qu’il y a un conflit, un problème, on se remet dans la position que nos ancêtres avaient du temps de l’esclavage. Si on se rappelle ça éternellement, nous irons nulle part, c’est catastrophique comme idéologie".
Pas question de parler de réparation pour le CM98, contrairement à d'autres associations qui en ont fait leur combat.
Aline Druelle
@AlineDruelle