Hausse du prix des billets d'avion entre l'Hexagone et l'Outremer
Les prix des billets d'avion entre la France hexagonale et l'Outre-mer ont bondi de 13,5 % en un an, tout en restant inférieurs aux niveaux de 2019.
Un contexte global
"Le premier trimestre de 2022 se termine par des prix de billets d'avion au départ de l'Hexagone en hausse de 6,1 % par rapport à mars 2021, toutes destinations confondues", selon l'indice des prix du transport aérien de passagers (IPTAP) publié par le gouvernement.
Cette augmentation, qui intervient dans un contexte de reprise graduelle du transport aérien après la crise sanitaire, d'inflation, et de dopage des cours du pétrole par le conflit en Ukraine, cache de fortes disparités. En effet, "au départ de l'Hexagone, les prix augmentent de 1,0 % sur le réseau intérieur et de 6,2 % sur le réseau international par rapport à mars 2021", selon le ministère de la Transition écologique qui publie l'IPTAP tous les mois.
Dans le détail, la quasi-stabilité des tarifs entre destinations françaises est la conséquence de situations très contrastées entre "une baisse conséquente du prix des billets sur les liaisons intra-hexagonales (- 8,3 %), et une forte hausse sur le réseau Hexagone-Outremer (+ 13,5 %)".
Le cas de l'Outremer
La tendance est encore plus marquée au départ des départements d'Outre-mer où une hausse des prix des billets d'avion "particulièrement significative avec des tarifs en hausse de 14,3 % sur un an" a été constatée par le ministère.
"Cette tendance touche les quatre départements, mais c'est à nouveau au départ de la Réunion que les prix affichent les hausses les plus fortes, à la fois sur les liaisons vers d'autres destinations ultramarines et vers l'Hexagone (+ 30 %)", selon la même source.
"Malgré cette dynamique, et à l'exception de la Guyane, le niveau des prix des billets reste inférieur à ceux constatés en 2019", avant la crise du Covid-19 qui a vidé les avions et mené les compagnies à réduire leurs rotations.
Les faisceaux entre l'Hexagone et l'Outre-mer ont figuré parmi ceux qui ont à la fois le mieux résisté et connu la reprise la plus franche, un phénomène cohérent avec leur rôle de continuité territoriale. Selon les derniers chiffres du Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens, ces liaisons avaient ainsi retrouvé le mois dernier 82,5 % du niveau de mars 2019, alors que tous faisceaux confondus, Orly et Roissy n'ont retrouvé que 68,7 % de leurs passagers d'il y a trois ans.