Naufrage d’une pirogue en Guyane : un Martiniquais parmi les victimes

Par 04/06/2025 - 13:46 • Mis à jour le 04/06/2025 - 22:54

Les corps des quatre portés disparus après le naufrage, dimanche (1er juin), d'une pirogue sur le fleuve Maroni frontalier de la Guyane et du Suriname, ont été retrouvés, portant le bilan à sept morts. Parmi eux, un Martiniquais et deux des enfants de sa compagne.

    Naufrage d’une pirogue en Guyane : un Martiniquais parmi les victimes

Le bilan est lourd et suscite l’émoi dans le quartier Paradis du village Paddock à Saint-Laurent, où habitaient tous les passagers de la pirogue qui ont perdu la vie : trois hommes, une femme et trois enfants.

Parmi les 7 victimes, David Maceno, 45 ans, un Martiniquais qui était installé en Guyane depuis trois ans. Il était employé dans une entreprise de pompes funèbres.

Il voyageait avec sa compagne et les enfants de celle-ci. Deux d’entre eux sont également décédés.

Leur âge n’est pas connu, mais on sait que deux des enfants victimes du naufrage ont 3 et 11 ans.

« À 15 dans la pirogue »

Un cousin de la victime installé à Saint-Laurent-du-Maroni a appris la terrible nouvelle par sa tante. Il nous en a dit plus sur le déroulement du drame.

J'ai essayé de recueillir des informations et la famille de sa copine m'a contacté en m'expliquant un peu ce qui s'est passé. D'après ce que j'ai compris, ils sont allés au Suriname. En fait, sur l'îlet à côté, en face, pour voir de la famille, après un décès. Pour le retour, ils devaient faire deux allers-retours comme il y avait beaucoup de monde sur la pirogue. Mais au lieu de faire les deux allers-retours, ils sont partis de l'îlet à 15 sur la pirogue. C'est une pirogue en aluminium donc ce n’est pas comme les anciennes. Elle est beaucoup plus légère. Il y avait beaucoup de vent, mais vraiment beaucoup de vent, beaucoup de rafales et beaucoup de pluie. Et la marée était haute. Donc ils ont chaviré. L’erreur, c’est d’être monté à 15 dans la pirogue. Et il est déconseillé de circuler la nuit. Et ça s’est passé vers 20 heures, 20 h 30.

La victime est décrite comme un « homme très sympathique, posé, très simple ». Il était père de deux enfants d'une précédente union, qui vivent tous les deux en Guyane.

Une enquête en cours

L’embarcation venait de la ville d’Albina au Suriname et se rendait à Saint-Laurent du Maroni en Guyane.

Les opérations de recherches menées par la gendarmerie, les douanes, la police au frontière, le Service départemental d’incendie et de secours et les forces armées en Guyane ont duré 48 heures.

Des villageois surinamais et guyanais s’étaient également mobilisés pour venir en aide aux victimes.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes du naufrage.

Dans un communiqué, le préfet de la Guyane, Antoine Poussier, affirme engager des « consultations préalables afin de modifier le règlement particulier de police de la navigation et de rendre le port du gilet de sauvetage obligatoire à bord des pirogues sur le Maroni et l'Oyapock ».


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