Meurtre sur fond de rivalité amoureuse : le procureur de la République de Chartres s'exprime
Un couple d'origine martiniquaise a été mis en examen pour le meurtre de Patrice Arrondal. Sur l'antenne de RCI ce dimanche matin, le procureur de Chartes Frédérique Chevallier a indiqué que les deux individus encourent une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle.
L'affaire débute le 30 décembre 2022 lorsque Patrice Arrondal, chauffeur routier de 49 ans, est porté disparu à Beauville. Il a été retrouvé mort et enterré sur un terrain situé sur le domaine public le mercredi 18 janvier dans le centre de la France.
Un couple de Martiniquais est suspecté d'être à l'origine de la disparition et du meurtre de l'homme de 49 ans. Ils étaient déjà recherchés depuis plusieurs jours avant d'être arrêté à l'aéroport d'Orly à leur retour des Antilles, après un séjour en Martinique.
Une altercation sur fond de rivalité amoureuse
Le meurtrier présumé, âgé de 30 ans, aurait visiblement voulu venger sa petite amie.
En effet, celle-ci aurait eu une relation intime avec la victime par le passé. Selon les dépositions du couple, la jeune femme de 25 ans aurait été séquestrée par Patrice Arrondal le soir de Noël. Le quadragénaire lui aurait fait subir des violences physiques et sexuelles.
La nuit du 30 décembre, les trois protagonistes se retrouvent dans l'appartement de la jeune femme à Chartres où s'ensuit une violente altercation entre les deux hommes à l'arme blanche.
Lors de son audition, le meurtrier présumé explique avoir porté des coups de marteau à la tête du quadragénaire, armé d'une pique. Au moment des faits, sa petite amie a été mise hors de cause en se réfugiant chez une voisine.
Par la suite, le principal suspect aurait enterré le corps dans une commune située à 50km du lieu du crime.
Une première investigation réalisée à partir des traces de sang
Une enquête est en cours afin de déterminer plus précisément le parcours du meurtrier présumé, et de l'implication de sa compagne, présumée innocente. Frédérique Chevallier, procureur de la République de Chartres, revient sur les premiers éléments de celle-ci au micro de Léa Mormin-Chauvac :
Pour l'instant, on a des investigations sur des traces de sang qu'on a retrouvé dans l'appartement à Chartres, qui appartient à la dame. On en a aussi dans l'autre appartement qui se trouve à Châteaudun et qui était occupé par le couple. Ce sont les traces de sang, les projections, qui ont été manifestement nettoyé. Mais, il y a quand même des éléments qui ont dû se passer en présence de l'un et de l'autre du couple mis en examen.
Par ailleurs, il souligne le rôle flou de la jeune femme de 25 ans dans l'affaire :
Aujourd'hui, la position de l'un et de l'autre est très claire : la femme dit qu'elle n'y est pour rien et l'homme assume tout. Nous, on pense que le rôle de la dame est beaucoup moins clair que l'on voudrait nous le faire dire. De plus, c'est elle qui demeure au centre des relations à l'origine de la dispute violente.
Selon le procureur de la République, le couple de Martiniquais est actuellement mis en examen pour des faits de meurtres mais aussi "des faits d'incendies graves, des faits d'enlèvement, d'arrestation, de détention et de séquestration illégale".
