Des biens issus du trafic de stupéfiants vendus aux enchères !
Une vente aux enchères exceptionnelle et peu ordinaire a eu lieu ce mardi 25 avril à Paris, au sein de l'ancien Palais de Justice. Celle de biens issus du trafic de stupéfiants !
Voitures, bijoux, sacs de luxe… Une vente aux enchères était organisée par l'Agrasc, l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués ce mardi 25 avril. L'objectif de telles enchères était de montrer que « le crime ne paie pas » et de taper au portefeuille des trafiquants, dans l'Hexagone comme en Outre-mer.
Toutes sortes de lots
277 lots vendus aux enchères où l’on retrouve chaussures et sacs de marque (pyjama Dior, chaussures Louboutin, sacs Vuitton...), montres de luxe Rolex, pièces d’or, consoles de jeu. Et plus surprenant encore une semi-remorque ou un matériel professionnel à pizza. Avec des mises à prix allant de 20 à 160 000 euros.
Le montant total des mises à prix atteint près de 700 000 euros, mais d'autres biens, tels des bateaux et voitures doivent également être vendus en Outre-mer.
Le produit de la vente doit aller en intégralité à la Mildeca, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Une bonne chose pour le ministre des Comptes publics Gabriel Attal qui visitait l'exposition des biens ce matin :
L'argent de la drogue, c'est normal que cet argent retourne à la lutte contre les trafics de stupéfiants.
À ses côtés, le ministre de la Justice, Éric Dupont Moretti, partageait le même avis.
Ça rappelle aux trafiquants que l'impunité n'est pas au rendez-vous et ça n'est pas rien. Il faut toucher le portefeuille. C'est l'argent du crime. Il va servir à lutter contre les trafiquants de drogue et à aider les toxicomanes. C'est un cercle parfaitement vertueux. Il y a trois autres ventes qui ont été réalisées, une à Cayenne, une à Fort-de-France, une à Guadeloupe, celle-ci, ce soir, le patron de l’Agrasc va faire les comptes.
En 2022, l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués a récolté près de 16 millions d'euros avec la vente de biens meubles saisis. Un chiffre en augmentation grâce notamment à un maillage régional plus étendu. Le dernier déploiement avait d'ailleurs été annoncé en janvier dernier avec des ouvertures d'antennes à Fort-de-France, Nancy et Bordeaux.
