Crash à la Dominique : « l'épave reste aujourd’hui accrochée à une falaise verticale friable »
Les pompiers et les militaires engagés pour récupérer les corps des occupants du CESSNA 172s sont confrontés à des difficultés extrêmes. Les analyses des experts se poursuivent pour mener à bien l'opération.

Quatre jours après le crash d'un petit avion à La Plaine en Dominique, les gendarmes et les pompiers dépêchés sur place depuis la Martinique font face à un défi technique majeur.
Si mardi ils ont pu récupérer deux des quatre corps qui se trouvaient à l'extérieur de l'appareil, dans des conditions déjà périlleuses, la mission s'avère beaucoup plus ardue désormais.
En effet, les deux dernières dépouilles sont encore à l'intérieur de l'aéronef.
L’épave reste aujourd’hui accrochée à une falaise verticale friable et végétalisée de plusieurs centaines de mètres de haut, au sein d’un massif rocheux éloigné et soumis à des conditions météorologiques difficiles
Stabiliser l'avion
Selon la préfecture de Martinique, deux conditions sont nécessaires pour favoriser la faisabilité de l'opération :
- stabiliser l’épave de l’appareil en évitant tout nouveau glissement, au risque, sinon, de mettre en danger la vie des personnels engagés ;
- trouver un moyen pour permettre à au moins l’un de ces personnels de prendre physiquement pied sur la falaise.
A cette heure, aucune de ces deux conditions préalables n’apparaît réalisable aux yeux des intervenants, malgré le travail intense des experts et des opérationnels mobilisés sans relâche.
Pour tenter d'y parvenir, un appel aux réseaux nationaux et internationaux d’experts et référents, qu’ils appartiennent aux services nationaux (sécurité civile, gendarmerie, forces armées) ou aux services d’Etats partenaires, mais aussi aux entreprises privées et associations spécialisées (spéléologie, alpinisme) a été lancé par les services de l'Etat.
Nouvelle expertise ce vendredi
L'équipe de secours se rendra une nouvelle fois sur site ce vendredi. Les sauveteurs seront accompagnés sur place par une entreprise martiniquaise, reconnue et spécialisée, pour une reconnaissance par hélicoptère, afin de lui permettre d’apporter son expertise au travail commun.
En attendant l'évolution de ces travaux, le directeur de cabinet du préfet a reçu ce jeudi les familles et les proches des victimes, en présence des représentants des services engagés dans ces opérations délicates.
Il a tenu de nouveau à les assurer du soutien sans faille de la France, à sa détermination pour mettre en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir, dans la limite du danger posé à la vie des sauveteurs eux-mêmes, et à son humilité face à l’immensité de leur souffrance, a précisé la préfecture