La CTGM Santé alerte sur l’organisation des cuisines du CHUM
Ce vendredi (25 avril), la CGTM Santé a organisé une conférence de presse afin de poser la question de la qualité des repas fournis aux malades du CHUM. Il estime que l’option de réorganisation choisie par la direction n’est pas optimale.

Depuis 2024, en raison du vieillissement des deux cuisines de l’hôpital, Pierre Zobda-Quitman et Mangot-Vulcin, la prestation des repas a été confiée à deux entreprises externes, l’ADAPEÏ et la DATEX. Mais aujourd’hui, le personnel de cuisine de l’hôpital se plaint à la fois de la qualité des repas et de la nouvelle logistique à laquelle il est soumis. Didier Briard, technicien supérieur hospitalier estime que ses tâches actuelles sont bien loin de son vrai métier.
Un cuisinier est là pour donner du plaisir, pour donner des repas, pour être félicité, parce que c'était bon. Mais aujourd'hui, c'est Charlie Chaplin Les temps modernes. On est devant un tapis roulant automatique et puis on soude des barquettes en plastique en mettant des portions dedans. C’est automatique.
La réorganisation prévoyait le transfert du personnel de la cuisine dans les locaux de l’ADAPEÏ, mais l’opération tarde à se mettre en place.
Bientôt une convention
Selon la CGTM Santé, ce déménagement “semble être un casse-tête juridique” pour les deux parties et laisse peser un doute quant à l’avenir professionnel des équipes. Sur cette question, le directeur adjoint du CHUM, Gaël Motreff s’est voulu un peu plus optimiste et annonce la signature d’une convention cette année, avant les grandes vacances.
Ils [les personnels] garderont leur statut hospitalier. C'est juste une délocalisation de la production pour gagner en qualité et remettre nos cuisiniers dans de bonnes conditions. Dans les nouveaux locaux de l’ADAPEÏ, où des investissements en termes d'équipements ont été faits récemment.
Le syndicat, lui, soutient la solution d’un site de production unique, né d’un accord entre le groupement de coordination sanitaire de Mangot-Vulcin et le CHUM, qui permettrait aux cuisiniers d’être à l’origine des repas et de mieux en contrôler la qualité.
Pour le moment, la direction de l’hôpital balaie cette option en raison de son coût. L’hôpital veut mettre ce budget au service de la médecine et de la chirurgie.
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