Bilan de l’insécurité en 2024, les Antilles caracolent en tête
Le bilan de l'insécurité et de la délinquance de 2024 vient d’être publié par une revue statistique nationale. Les Antilles se distinguent tristement au niveau des tentatives d'homicide et des vols avec armes. Nos territoires s'affichent nettement en tête de ces indicateurs.
Comme chaque année en juillet, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure vient de publier son bilan de l'insécurité et de la délinquance de l'année précédente, soit 2024, ainsi que l'atlas départemental reprenant les différentes données territoriales.
Comme l'avaient déjà illustrées les différentes déclinaisons thématiques dévoilées depuis le début de l'année, l'Outre-mer en général et les Antilles en particulier se distinguent tristement au niveau des tentatives d'homicide et des vols avec armes.
Nos territoires s'affichent nettement en tête de ces indicateurs au sein de cette revue Statistique nationale de l'insécurité en 2024.
Homicides
Précédée seulement par la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique sont largement au-dessus de la moyenne hexagonale concernant les homicides, avec environ 7,5 cas pour 100 000 habitants. C'est six fois plus que ce que le constate outre-Atlantique.
Tentatives d'homicide
Et par corrélation, pour ce qui est des tentatives d'homicide, le delta est même encore plus grand, avec des taux enregistrés plus de huit fois plus importants, autour de 40 pour 100 000 habitants aux Antilles, contre 4,8 dans l'Hexagone.
Circulation des armes
Une différence qui peut en partie s'expliquer par la circulation des armes sous nos latitudes, car l'autre indicateur où nos territoires se distinguent, malheureusement, est celui des vols avec armes, justement.
Dans les DROM, le nombre de cas est 13 fois plus élevé que pour les autres départements français, avec une particularité pointée par le SSMSI. À Mayotte, ce sont davantage des armes blanches qui sont utilisées, là où le bassin antillais est majoritairement concerné par des armes à feu.
Virage sécuritaire
Alors, on pourrait positiver sur le fait que les cambriolages, les vols de véhicules ou encore les dégradations volontaires sont à des niveaux inférieurs au reste du pays, en outre-mer.
Mais ce bilan est surtout révélateur d'une réalité de la délinquance qui interpelle.
Censé éclairer l'action gouvernementale, ces statistiques du SSMSI appuient en tout cas le virage sécuritaire, affirmé par François Bayrou et Manuel Valls lors du CIOM de la semaine dernière.
