Affaire Michel Zecler : nouveaux éléments accablants contre un policier impliqué
L'émission "Envoyé Spécial" révèle aujourd'hui (jeudi 22 avril) des messages accablants retrouvés sur le portable d'un des policiers impliqués dans le tabassage du producteur de musique d'origine martiniquaise, Michel Zecler.
De nouvelles révélations dans l'affaire Michel Zecler. Le producteur de musique d'origine martiniquaise avait été tabassé par des policiers le 21 novembre dernier à Paris, dans son studio d'enregistrement du 17ème arrondissement. Quatre agents ont été mis en examen, notamment pour "violences volontaires" et "faux en écriture publique".
Un montage d'images moquant la mort de George Floyd
Depuis le début de l'affaire, Michel Zecler affirme que des propos racistes ont été prononcés par les policiers qui le frappaient. Ces derniers l'ont contesté lors de leurs auditions.
Mais l'émission "Envoyé Spécial", qui va être diffusée aujourd'hui sur France Télévisions, apporte un éclairage assez édifiant, avec des messages trouvés dans le téléphone d'un des agents impliqués.
Rien sur Michel Zecler directement, mais des messages qui pourraient peser lourd dans le dossier des policiers mis en cause. Voilà ce qui a été retrouvé dans son téléphone par les enquêteurs. Six mois avant l'agression du producteur, en mai 2020, dans un groupe de discussion privé, un montage d'une photo du meurtre de Georges Floyd, où l'on voit Derek Chauvin, déclaré coupable de meurtre cette semaine, qui lui écrase le cou avec son genou. Sur l'image, un commentaire est inscrit : "Quand tu dégonfles ton matelas en fin de soirée".
Des messages accablants
Trois mois plus tard, le gardien de la paix échange des messages avec une proche sur les violences envers les forces de l'ordre. Il lui écrit être "dégoûté que tous ces bâtards soit accepté en France et que rien ne soit fait". Quand son interlocutrice, sans réponse, lui interdit de devenir raciste, il répond : "Ce n'est pas du racisme, mais tous les batteurs qui foutent la merde, ce sont les mêmes". Interrogé par les équipes d'Envoyé Spécial, le policier de 23 ans évoque "des conneries partagées avec des amis" et nie tout racisme.
Mais il reconnaît que "dans la police, les idées changent parce qu'on est amené à interpeller toujours le même type de population". Dans le dossier Zecler, les quatre policiers impliqués ont été mis en examen pour violences volontaires avec des circonstances aggravantes, dont celle de propos à caractère raciste.