Le rhum ultramarin taxé par un nouvel amendement
"Le secteur du rhum est un secteur extrêmement en danger". Ce sont les mots d’Hervé Damoiseau, président du syndicat des rhumiers indépendants de Guadeloupe et président de la maison de rhum Damoiseau. Plusieurs acteurs du secteur ainsi que des élus locaux déplorent cette mesure qui risquerait d'impacter les emplois.
Une annonce suite au vote hier mardi à l’Assemblée Nationale d’un amendement pour taxer les producteurs de rhums dans les Outre-Mer. Le gouvernement veut en fait appliquer la fiscalité ultra-marine des spiritueux sur celle applicable dans l'Hexagone pour à priori lutter contre l’alcoolisme dans les DOM, ce qui augmentera assurément le prix des bouteilles à la vente.
En effet la commission des Affaires sociales de l'Assemblée a adopté lors de son examen du projet de loi, cet amendement concernant les rhums des départements et régions d'Outremer. Un amendement qui va porter atteinte à l'ensemble de l'écosystème, a souligné la députée de la Réunion Nadia Ramassamy, aussi présidente de l'intergroupe parlementaire de l'Outremer. Le secteur de la canne et ses dérivés tel que le rhum, représente dans sa globalité plus de 40.000 emplois directs ou indirects et environ 8000 exploitations à la Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion.
Mais la nouvelle n’est pas bien perçue du côté des producteurs de rhum en Guadeloupe. Hervé DAMOISEAU, s’est exprimé à ce sujet :
