La nouvelle direction d'Air Antilles a rencontré les salariés
C'est en Guadeloupe que s'est tenue la rencontre entre les salariés d'Air Antilles et la nouvelle direction de la compagnie aérienne. Il a été question d'accord d'entreprise et de chômage partiel.
Une rencontre entre les nouveaux actionnaires d’Air Antilles et les salariés repris après la liquidation judiciaire du groupe Caire, s’est tenue mercredi matin à Dothémare aux Abymes.
Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin, a fait spécialement le déplacement pour rassurer les salariés aux côtés du président directeur général d’Air Antilles, Jérôme Arnaud.
En attendant la reprise des vols, les salariés attendent l’ouverture de négociations pour un accord d’entreprise sur les conditions de travail et de rémunérations.
Brieuc Hardy, délégué du Syndicat national des pilotes de ligne, a dit ses attentes
Qui vole quoi ? Comment ? Comment est-ce qu'on régule les temps d'activité, les temps de pause, les temps de repos ? Il y a beaucoup d'éléments qui rentrent en ligne de compte. C'est très complexe. Nous avons fait une proposition, nous, SNPL, à la direction sous la forme d'un projet d'accord. Et ce projet d'accord, il a été effectivement étudié de telle sorte que ce soit parfaitement conforme à la réglementation en vigueur. Donc, il répond à toutes les exigences. Maintenant, il est temps de négocier. C'est un prérequis indispensable. Reprendre les vols sans avoir signé d'accord, sur la base de quoi ? Sur la base de quelles conditions ? Il faut effectivement signer cet accord avant de reprendre les vols. C'est dans ce sens-là que nous sollicitons la direction et nous sommes heureux de constater qu'effectivement, la direction répond favorablement à cette attente.
La reprise des vols est suspendue à l’obtention des autorisations de l’aviation civile, notamment le certificat de transporteur aérien. Le redémarrage de la compagnie étant prévue entre février et mars.
Louis Mussington, président de la collectivité de Saint-Martin, se dit confiant sur ce sujet
Les différents directeurs confirment que d'ici fin février ou plus tard début mars, on pourra décoller. Ça me rassure et pour moi, c'est raisonnable parce que nous n'avons pas la main sur les décisions qui seront prises par la DGAC. C'est la direction de l'Aviation Civile qui a le dernier mot en ce qui concerne les certificats, les licences et tout. Ils nous ont confirmé quand même qu'il y a un bon rapport. Ils sont constamment en contact avec les techniciens de cette direction générale, ce qui confirme bien que l'échange que j'ai eu à l'Elysée avec le conseiller Outre-mer du président de la République confirme bien qu'effectivement, il y a cette volonté politique de nous accompagner. Au ministère, c'est la même stratégie
Un chômage partiel qui inquiète
La compagnie desservira Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint-Martin et Saint-Barth. Au total, plus de 12 millions d’euros ont déjà été mis sur la table pour le redémarrage de l’activité, la collectivité de Saint-Martin se disant prête à augmenter ce financement. Dans le même temps, une partie des salariés seront placés au chômage partiel.
Une point délicat qu'évoque Louis Mussington
J'ai accueilli avec beaucoup de satisfaction cet engagement du gouvernement parce que de manière exceptionnelle, ils ont décidé de prendre en charge le chômage partiel, ce qui veut dire que les salaires seront versés. On va négocier le pourcentage qui restera à la charge de la société, mais je sais qu'octobre, novembre, décembre, nous sommes accompagnés par l'État français, ce qui est une très bonne chose pour nous, les repreneurs de la société
Les salariés concernés par ce chômage partiel sont tout de même inquiets, selon Brieuc Hardy
Une mise potentielle en chômage partiel pour les salariés qui n'auraient pas d'activité d'ici à la reprise. C'est quelque chose qui n'a pas été clairement exposé dès le démarrage. C'est un élément sur lequel nous n'aurions pas donné notre aval. Oui, il y a des investissements à faire. Oui, il y a une problématique de trésorerie. Ceci dit, les salariés, dans ce contexte, effectivement, de liquidation avec reprise ne pourront pas supporter des efforts plus que nécessaires. Il faut noter que la direction, cette direction de la SEM, notre PDG est quand même sensible à cette problématique.