Cambionet : l’avenir de l’agriculture dans la Caraïbe en débats pendant 5 jours
Le 11ème comité opérationnel du Projet Cambionet se tient en Martinique du 2 au 6 octobre, avec des représentants de Guadeloupe et des grandes Antilles. Objectif : réfléchir à une agriculture plus respectueuse de la santé humaine.
Quel est le futur de l’agriculture dans nos territoires ? un futur qui passe par la modernisation des pratiques, agricoles et alimentaires…Pour le projet Cambionet, qui regroupe 10 pays, il passe par la modernisation des pratiques agricoles et alimentaires. Ce programme a été financé en 2021 par les fonds européens à travers INTERREG 5.
Invité de la rédaction de RCI Martinique ce mardi matin (3 octobre) à 7h30, Harry Ozier-Lafontaine, coordonnateur du projet CambioNet, en explique les enjeux.
C’est un projet qui cherche à répondre aux enjeux de modernisation de nos systèmes agricoles et alimentaires, en répondant à des questions qui tournent autour d’une plus grande sécurité alimentaire, d’une agriculture agro-écologique, plus propre et plus respectueuse de la santé humaine. Une agriculture qui s’inscrive dans un schéma de bioéconomie. Et ce projet s’intéresse aussi au maintien du tissu rural et de l’attractivité
Depuis le 2 octobre et jusqu’au 6, le 11ème comité opérationnel du Projet Cambionet se tient en Martinique. Des représentants de la Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin et de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO) seront présents pour échanger autour des pratiques et des solutions à mettre en place pour une agriculture plus vertueuse et plus en adéquation avec nos territoires.
Une volonté politique et des actes
C’est l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) Antilles-Guyane qui pilote le projet.
Pour Harry Ozier-Lafontaine, les changements de pratiques ne se font pas en un claquement de doigts.
L’important, c’est la volonté politique, est-ce qu’elle est affichée et comment cela se traduit par des mesures ? Nous avons mené tout un travail sur l’analyse des politiques publiques dans toute la grande région et comprendre un peu comment les décideurs politiques s’approprient des enjeux de transition et ce qu’ils mettent en face, notamment en termes de mesures et de financement. Ils le comprennent mais, contrairement à Cuba qui, face au blocus, a mis une loi sur la souveraineté alimentaire, on n’en est pas encore là. En Martinique, on vient d’accoucher d’un schéma stratégique pour l’agriculture et l’alimentation qui va dans ce sens. En Guadeloupe également. Mais nous ne sommes pas tous au même niveau
À ÉCOUTER Harry Ozier-Lafontaine, invité de la rédaction de Cédric Catan