A Paris, un club de lecture s’est réuni autour de l’œuvre de Maryse Condé
À l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'illustre écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé, un club de lecture consacré à son œuvre s'est réuni pour la première fois samedi dernier, à Paris, au campus français de l'université américaine Columbia.
Les écrits de Maryse Condé vivent encore un an après sa mort. C'est tout le sens du club de lecture imaginé par Maboula Soumahoro, maîtresse de conférences en civilisation du monde anglophone, spécialisée de la diaspora noire et complice de la célèbre écrivaine guadeloupéenne.
Maryse Condé, je l'ai côtoyée, je l'ai connue, elle a été mon enseignante. Je me suis dit que plutôt que de faire un énième colloque, qu'il fallait juste la lire. Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les surprises au micro, ce que les gens viennent dire. Partageons, pleurons, rions, critiquons même. Il y a de quoi critiquer dans l'œuvre de Maryse. Enfin, traitons-la comme n'importe qui, en fait, avec soin.
Lectures d’extraits et échanges
Ce samedi, les écrits de Maryse Condé ont résonné. Une quarantaine de personnes avait répondu à l'appel pour lire des extraits et échanger sur les livres de Maryse Condé.
Une manière de maintenir l'engouement né presque ironiquement il y a un an, au décès de l'écrivaine, comme l'avait constatée Agnès Cornélie, fondatrice de la librairie caribéenne Calypso.
Quand Maryse Condé est décédée l'année dernière, les personnes l'ont découverte ou l'ont redécouverte. Et c'est toujours important de mettre à l'honneur nos écrivains pour se souvenir de tout ce qu'ils nous ont laissé comme écrits. C'est important d'avoir des moments comme aujourd'hui où chaque personne amène un livre ou parle d'un livre qui lui a vraiment plu. Et ça donne envie aussi du coup de le découvrir si on ne l'a pas lu. Donc c'est bien aussi des échanges comme celui-là.
Des écrits populaires et universels
D'autant plus important que pour Maboula Soumahoro, les écrits de Maryse Condé sont résolument populaires et universels.
Sa mémoire restera vivante, surtout si on la lit, pas seulement si on fait des incantations juste pour faire du name dropping. Non, on la lit et puis ça nous plaît ou ça ne nous plaît pas. On rentre dans les histoires, on rentre dans ce souffle narratif. Pour moi, c'est vraiment une écriture de la diaspora. Il y a toujours plein de lieux, plein de déplacements. Tout le monde a tout intérêt à découvrir Maryse Condé. Il ne sera jamais trop tard.
Alors, lisez Maryse Condé et rejoignez peut-être ce club de lecture entièrement consacré à cette figure culturelle antillaise qui ambitionne de se réunir une fois par an à la date anniversaire de son décès, car les écrits de Maryse Condé ne dormiront jamais.
