Visite du nouveau contre-amiral des forces armées aux Antilles

Par 13/09/2025 - 08:39 • Mis à jour le 14/09/2025 - 07:36

Le nouveau commandant des forces armées aux Antilles, Jean-Baptiste Soubrier arrivé en aout, est depuis ce vendredi (12 septembre) en visite officielle au sein des unités stationnées en Guadeloupe.

    Visite du nouveau contre-amiral des forces armées aux Antilles

À l'issue d'une cérémonie et une remise de décorations au 33ème régiment d'infanterie de Marine au camp Dugommier, le commandant des forces armées aux Antilles en chef a rencontré les autorités civiles et militaires du territoire.

Chez nous (971), les forces armées comptent une centaine d'effectifs répartis au sein de divers services. Elles disposent aussi de moyens logistiques importants, basés notamment en Martinique et en Guyane. Une préparation qui permet si le cas se présente, d'intervenir rapidement.

Le contre-amiral Jean-Baptiste Soubrier :

Mon déplacement en Guadeloupe, s'inscrit dans la volonté d'être en confiance, de comprendre ce que chacun fait. J'ai cette humilité de reconnaître que je ne ferai rien tout seul. Vous comprendrez qu'on a des forces qui peuvent paraître déséquilibrées, uniquement une centaine stationnées en Guadeloupe. Mais quand vous regardez précisément qui est présent, ce sont beaucoup des forces de soutien. Qu'est-ce que ça veut dire ? Des forces de soutien cohérentes sont des forces qui sont capables d'agréger, d'accueillir des forces vives. Elles peuvent arriver très vite. Soit par bateau. On a cinq bateaux stationnés entre Fort de France et Guadeloupe, mais aussi par avion de Guyane. Mais c'est vrai que j'ai eu la chance, il y a 22 ans, d'être affecté sur une des frégates basées à la Fort de France, qui y est toujours. On était bien capable de coopérer en cas de grosse catastrophe naturelle, voire d'une crise. J'étais à Londres hier pour évoquer Caribe Wave 2026. On souhaite le faire au nord des Antilles françaises, donc plutôt autour de la Guadeloupe. Pour quelles raisons ? Justement parce que nous sommes principalement basés à la Fort de France. Ce déplacement va nous permettre d'utiliser ce point nodal et vital fourni par les forces armées.

Concernant le trafic de drogue qui s'intensifie dans la Caraïbe, même si la tâche est difficile, les forces armées disposent d'outils performants :

On était à peu près à 5 tonnes jusqu'en 2022, 10 tonnes en 2023, à plus de 28 tonnes en 2024 et en 2025, là, on va bientôt dépasser. Vous savez, la haute mer est un peu différente du côtier. En haute mer, ça nécessite des moyens qui vont loin, qui peuvent rester longtemps. Elle s'étend jusqu'à 1 500 nautiques. Pour vous donner un ordre d'idée, avec un bateau de la marine qui va assez vite, il faut cinq jours pour y aller. Donc vous voyez, ce n'est pas un patrouilleur de faible tonnage qui pourra s'y rendre. La Marine nationale œuvre principalement loin, grâce à du renseignement français, des douanes, de l'OFAST, donc l'office anti-stupéfiant, mais aussi européen et aussi international, et bilatéral, avec pas mal de pays. Des efforts en cours, avec des moyens qui sont mis en œuvre. Hier, j'étais avec le commandant du Patrouilleur de la Violette, qui me montrait ses drones, et qui vont nécessiter que l'on continue à collaborer étroitement.


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