Partie de Toulon, la mission Jeanne d'Arc va passer par les Antilles
La mission Jeanne d'Arc a pris le départ ce matin (lundi 19 février) du port de Toulon, dans le sud de l'Hexagone. Il s'agit d'un déploiement opérationnel militaire d'une durée de plusieurs mois, autour du monde. Des escales sont prévues en Guyane et aux Antilles.
La mission Jeanne d’Arc a quitté Toulon ce matin. Elle a notamment pour objectif de former des élèves officiers. Pour cette édition 2024, le cap a été mis sur l'Atlantique, sans passer par l'Océan Indien ou le Pacifique.
Près de 800 militaires ont embarqué à bord du porte-hélicoptères Tonnerre et de la frégate le Guépratte. Pendant les cinq prochains mois, la mission a prévu de faire onze escales, comme le précise me capitaine de vaisseau Adrien Schaar, commandant du groupe Jeanne d'Arc 2024.
Après avoir franchi le détroit de Gibraltar, on passera rapidement au large de l'Afrique de l'Ouest en faisant escale au Cap-Vert. On se dirigera ensuite vers Cayenne, puis le Brésil, l'Argentine, avant de doubler le cap Horn et remonter le long de la côte ouest de l'Amérique latine par le Chili et le Pérou. On franchira le canal de Panama, s'arrêtera brièvement en Colombie pour entrer dans la mer des Caraïbes. On s’arrêtera aux Antilles françaises. Ensuite, on remontera le long de la côte est des États-Unis puis on passera rapidement à Saint-Pierre-et-Miquelon, avant de s'arrêter à Brest et, enfin, de rentrer à Toulon.
Formation, coopération et aspect opérationnel
La mission Jeanne d'Arc a trois volets : la formation des 163 élèves officiers en fin de cursus à l'École navale, la coopération et l'aspect opérationnel.
Premièrement, la volonté d'affirmer la souveraineté de la France dans ces territoires ultramarins, zone économique exclusive comprise, puisqu'on va passer donc, je l'ai dit, en Guyane française, aux Antilles françaises, à Saint-Pierre-et-Miquelon. Aux Antilles françaises, on participera à un exercice de préparation opérationnelle des forces armées aux Antilles qui s'appelle « Caraïbes 24 », qui est tourné autour du contrat opérationnel des FAA en s'entraînant notamment aux opérations de secours aux populations après une catastrophe naturelle, mais également à l’évacuation de ressortissants. Et cette année, pour la première fois, un volet contestation d'îlots isolés aura lieu avec reprise par la force.
La mission Jeanne d'Arc entend aussi caractériser sur zone les trafics et activités illicites comme la pêche illégale, l'immigration clandestine, la pollution ou bien encore le trafic de stupéfiants.