Les États-Unis prévoient d'évacuer leurs ressortissants bloqués en Haïti

Par 17/03/2024 - 08:32

Les États-Unis tentent d'organiser un vol charter pour évacuer leurs ressortissants d'Haïti, pays caribéen plongé dans le chaos par la violence des gangs, a indiqué leur ambassade sur place samedi 16 mars. 

    Les États-Unis prévoient d'évacuer leurs ressortissants bloqués en Haïti

L'évacuation devrait avoir lieu à partir de la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, l'aéroport de la capitale, Port-au-Prince, dont des bandes armées ont tenté de s'emparer, restant fermé. 

Aucune date précise n'a été fixée pour cette évacuation, annoncée samedi, et dont on ne sait pas combien d'Américains pourront bénéficier.

"Nous organisons un vol charter pour les citoyens américains de Cap-Haïtien vers les États-Unis, à condition que la situation sécuritaire à Cap-Haïtien reste stable", a déclaré samedi l'ambassade des États-Unis en Haïti dans une alerte de sécurité publiée sur son site Web. 

Une partie du personnel de l’ambassade évacuée

L'aéroport du Cap-Haïtien est ouvert "périodiquement" pour les vols en partance, a-t-elle signalé. 

Mais elle a averti que la route entre Port-au-Prince et Cap-Haïtien était "dangereuse", demandant à ses ressortissants de n'envisager prendre l'avion pour quitter le pays que "s'ils pensent pouvoir atteindre l'aéroport de Cap-Haïtien en toute sécurité". 

Les États-Unis ont évacué dimanche dernier une partie du personnel de leur ambassade et renforcé les équipes en charge de sa sécurité.

Plusieurs autres pays et l'Union européenne ont aussi évacué leur personnel diplomatique du fait de l'instabilité sur l'île, l'ONU ayant pour sa part évacué son personnel non essentiel. 

La mission de l'ONU en Haïti a par ailleurs annoncé mercredi la mise en place le plus tôt possible d'un "pont aérien" entre Haïti et la République dominicaine voisine notamment pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. 

Port-au-Prince est le théâtre d'une flambée de violences de bandes criminelles ces dernières semaines, alors que les Haïtiens attendent l'instauration d'un conseil présidentiel de transition après l'annonce de la démission du Premier ministre contesté Ariel Henry, qui expédie désormais les affaires courantes. 

Les gangs contrôlent des pans entiers du pays, notamment 80% de la capitale et sont accusés de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, et enlèvements contre rançon.

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