Haïti : Claude Joseph écarte les accusations de la presse colombienne
Lors d'un point presse le gouvernement haïtien a évoqué la poursuite de l'enquête sur le meurtre de Jovenel Moïse, ses funérailles mais aussi les accusations développé par un média colombien à l'encontre de Claude Joseph, le premier ministre par intérim.
Pour la première fois depuis l'assassinat de Jovenel Moïse, la presse a pu interroger le gouvernement lors d'un point presse. Forcément, la première question a porté sur les accusations portées par l'émission colombienne Noticias Caracol. Les journalistes de cette rédaction assurent depuis mercredi soir avoir des éléments en leur possession indiquant que Claude Joseph est impliqué dans l'assassinat du président de la république.
Si la police nationale haïtienne avait déjà dédouané le premier ministre par intérim, il a néanmoins tenu à répondre à ces accusations :
J'estime que le journal Noticias Caracol est trop sérieux pour entrer dans une dynamique diffamatoire. Par exemple, l'article indique que j'étais premier ministre en novembre 2020 alors que ce n'était pas le cas. Ce qui est important c'est que la police nationale haïtienne et la police colombienne ont rejeté en bloc ces éléments. Je ne suis pas déstabilisé parce que c'est moi qui ai écrit pour demander au FBI d'intervenir. Le complot est important.Beaucoup de personnes sont impliquées. Le plus important c'est que l'enquête avance.
Il en a aussi profité pour expliquer pourquoi il était resté à la tête du gouvernement alors qu'Ariel Henry avait été nommé à ce poste deux jours avant la mort de Jovenel Moïse.
Lorsque le président est mort, il nous fallait des autorités solides. C'est pour ça que je suis là. En tant que premier ministre en intérim, j'ai pris mon courage à deux mains pour avancer avec les autres ministres. Je tiens d'ailleurs à les remercier.
Claude Joseph appelle de ses voeux une unité autour de la crise politique que traverse la république haïtienne.
Il y avait un processus en cours pour la nomination d'un nouveau premier ministre. Ce processus n'a pas abouti. Aujourd'hui, ce premier ministre, le docteur Ariel Henry, est un acteur important dans la crise tout comme les gens de la société civile et des partis politiques. Je n'ai aucune ambition personnelle, je ne cours après rien. Je ne suis pas dans une dynamique pour rester à ce poste. Faut qu'on se mette tous ensemble pour trouver une solution
Le premier ministre par intérim a également annoncé que les funérailles de Jovenel Moïse aurait lieu le 23 juillet 2021.