Bien mourir : ça ne s’improvise pas !
Aussi délicat puisse être le sujet pour certaines familles, planifier la fin de vie peut éviter aux proches un surcroît de chagrin et de dépenses.Si la question n’est pas agréable, nombre de familles pourraient témoigner de sa grande nécessité, avant qu’il soit trop tard. Voici quelques pistes de réflexion.
Préparez un testament
La plupart des gens évitent de penser à la mort avant que ce soit absolument nécessaire. Trop triste, trop morbide…En 2018, une enquête a montré que plus de la moitié des adultes n’avaient pas de testament signé ou de directives anticipées. Parmi ces derniers, beaucoup se considéraient encore trop jeunes.
Mais le contexte actuel de pandémie a ravivé la réflexion sur l’importance d’un tel acte.
Il existe 3 types de testaments : olographe, devant témoin et devant notaire.
Le rôle de ce-dernier est de vous conseiller sur les nombreux aspects et détails à considérer lors de la rédaction de votre testament et comment répartir vos actifs à vos héritiers, notamment si la situation familiale est plus délicate (famille recomposée, par exemple).. De plus, il est en mesure de vous informer des impacts fiscaux sur vos proches à la suite de votre décès.
La planification des soins
On planifie tous notre avenir, en économisant pour acheter un bien immobilier, pour voyager, pour les études des enfants. La fin de vie devrait faire l’objet de la même attention. Même à 25 ans, il est judicieux de réfléchir aux soins médicaux, à l’assistance vitale que l’on est prêt à tolérer et à la manière dont on souhaite que l’on dispose de notre corps. En France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé notre refus en s’inscrivant sur le registre national des refus.
Anticiper ces réflexions permet d’éliminer les approximations et les doutes quant aux décisions terminales, souvent demandées aux proches.
Économisez pour vos funérailles
Comme la plupart des évènements de la vie, le coup des obsèques dépend de leur organisation. Des funérailles peuvent parfois coûter autant que l’apport nécessaire pour l’achat d’une maison.
Alors pour éviter à ses proches la surprise d’une note salée, plusieurs solutions existent et se diriger immédiatement vers un contrat d’assurance obsèques n’est pas forcément la meilleure chose à faire. En effet, selon une étude réalisée par 60 millions de consommateurs en 2016, les bénéficiaires de ces assurances ne toucheraient en moyenne que 80% des sommes placées par le défunt.
Si vous avez envie d’un dispositif funéraire relativement simple, l’épargne sur le compte bancaire reste la solution la plus aisée. En effet, à votre décès, jusqu’à 5000 euros peuvent y être directement prélevés pour financer vos obsèques.
En revanche, si vous souhaitez un cercueil plus cossu pour votre repos éternel, il est préférable d’envisager une solution d’épargne dédiée au financement de vos obsèques. Vous pouvez ainsi choisir un contrat d’assurance vie en plaçant comme bénéficiaire la personne en qui vous avez confiance pour s’occuper des démarches nécessaires à votre décès. Cette alternative est aussi avantageuse fiscalement en cas de succession.
Si vous optez pour le contrat d’obsèques, vous avez alors deux solutions : la sortie en capital ou en prestations. Vous pouvez ainsi organiser vos funérailles en avance, choisir le professionnel qui s’en chargera, le cercueil, le lieu d’inhumation…Les sommes capitalisées sur ce contrat d’obsèques sont donc directement versées au professionnel qui s’en chargera. Cela épargne aussi les proches de débourser le moindre centime de leur poche.
Laissez vos papiers et vos effets personnels en ordre
Lors de votre décès, vos proches doivent faire le tri dans vos affaires personnelles, de même que dans tous vos papiers et documents légaux. Y mettre de l’ordre peut leur faciliter la tâche en leur évitant, par exemple, de devoir fouiller.
Assurez-vous de garder vos documents importants dans un endroit sûr, que vous communiquez aux personnes de confiance de votre entourage.
Faites également la liste des réseaux sociaux et autres comptes sur le web auxquels vous êtes abonné, en y regroupant tous les mots de passe qui y sont rattachés. Cela évite bien des difficultés pour fermer vos comptes.
Réglez vos conflits personnels
Même si vous n’êtes pas malade ou en fin de vie, assurez-vous de toujours résoudre vos conflits.
En effet, ce n’est pas sur son lit de mort qu’il faut penser à régler ses problèmes avec sa famille ou ses amis et il n’est pas souhaitable d’envisager de mourir avec le regret de ne pas avoir fait la paix avec ses proches. Cette quête de sérénité peut paraître futile dans notre société mais elle certainement la clé pour partir en paix.