Week-end mortel pour les motards
Par Thibault RODRIGUE
16/03/2015 - 21:39
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:38
Martinique
Deux morts, c’est le lourd bilan des routes martiniquaises ce week-end. Un jeune homme de 20 ans a perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi au Prêcheur. Et dans la nuit de samedi à dimanche, c’est un jeune père de famille de 36 ans qui est décédé entre les Trois-Ilets et Rivière-Salée. Deux morts qui portent le total de décès sur les routes à 8 depuis février 2015, dont 7 conducteurs de deux-roues.
Certains parlent d’hécatombe, d’autres de lois des séries. Le fait est que
ces deux morts lancent un signal très fort aux motards martiniquais. Alors
que le mois de janvier n’a connu aucun accident mortel, 8 personnes ont
perdu la vie entre février et mars. Autre fait inquiétant : l’âge des
victimes. Il va de 14 à 36 ans, un âge beaucoup trop jeune pour mourir.
Pourtant, les deux victimes portaient un casque pour se protéger, une
protection qu’énormément de conducteurs délaissent en Martinique.
C’est le constat qu’a fait dimanche sur notre antenne Guy Hubbel, le vice-président de l’association Alizé Moto Club. Au micro de Pascal Michaux, il ne comprend pas pourquoi les jeunes oublient cette protection primordiale : « Il faut vraiment qu’ils prennent conscience que la seule protection, c’est le casque. Les autres accessoires comme les gants c’est en cas de chute, mais à partir de 40 kilomètres/heure on peut mourir si on ne porte pas son casque »
Autre raison souvent évoquée pour ne pas porter son casque « Il fait trop chaud ». Guy Hubbel ne cautionne pas cette excuse : « Depuis plus de 40 ans j’ai toujours porté mon casque parce que je suis persuadé que c’est la seule protection sûre. Je préfère transpirer plutôt que de me retrouver handicapé à vie ». Mais il faut croire que le slogan « du sang, mais pas de sueur » reste plus vendeur que jamais.
Autre facteur très important dans les accidents de ce week-end : la vitesse et la maîtrise de l’engin. Selon nos informations, l’accident au Prêcheur serait dû à la perte de contrôle de la moto à cause de la vitesse. De plus, la victime ne possédait pas le permis moto alors qu’elle conduisait une cylindrée de 450 centimètres/cube. Quant à l’accident sur la route des Trois-Ilets, la victime serait rentrée à grande vitesse dans un deux-roues dont l‘éclairage arrière n’était pas allumé. Il a ensuite perdu le contrôle de sa moto avant de percuter une voiture qui arrivait dans l’autre sens. Le choc a été tellement violent que les deux engins ont prit feu sur le coup.
Vendredi dernier, la Police avait lancé une opération de contrôle des deux-roues dans les zones de Fort de France et de Schœlcher avec l’appui aérien de la Gendarmerie. Ce contrôle a d'ailleurs donné lieu à deux mises en fourrière pour grand excès de vitesse (respectivement 126 et 113 km/h sur une portion limitée à 70) Et ce n'est qu'une partie de l'iceberg du plan départemental de sécurité routière 2015. Contrôles renforcés, enquêtes sur les accidents ou encore interventions dans les collèges de l'île, la préfecture a décidé de mettre le paquet pour protéger les citoyens. Mais les accidents de ce week-end montrent que le chemin est encore très long et qu'il en faudra beaucoup plus à la préfecture et aux forces de l’ordre pour prévenir et protéger la population de ces drames routiers.
Thibault Rodrigue
@Thibaulteduardo
C’est le constat qu’a fait dimanche sur notre antenne Guy Hubbel, le vice-président de l’association Alizé Moto Club. Au micro de Pascal Michaux, il ne comprend pas pourquoi les jeunes oublient cette protection primordiale : « Il faut vraiment qu’ils prennent conscience que la seule protection, c’est le casque. Les autres accessoires comme les gants c’est en cas de chute, mais à partir de 40 kilomètres/heure on peut mourir si on ne porte pas son casque »
Autre raison souvent évoquée pour ne pas porter son casque « Il fait trop chaud ». Guy Hubbel ne cautionne pas cette excuse : « Depuis plus de 40 ans j’ai toujours porté mon casque parce que je suis persuadé que c’est la seule protection sûre. Je préfère transpirer plutôt que de me retrouver handicapé à vie ». Mais il faut croire que le slogan « du sang, mais pas de sueur » reste plus vendeur que jamais.
Autre facteur très important dans les accidents de ce week-end : la vitesse et la maîtrise de l’engin. Selon nos informations, l’accident au Prêcheur serait dû à la perte de contrôle de la moto à cause de la vitesse. De plus, la victime ne possédait pas le permis moto alors qu’elle conduisait une cylindrée de 450 centimètres/cube. Quant à l’accident sur la route des Trois-Ilets, la victime serait rentrée à grande vitesse dans un deux-roues dont l‘éclairage arrière n’était pas allumé. Il a ensuite perdu le contrôle de sa moto avant de percuter une voiture qui arrivait dans l’autre sens. Le choc a été tellement violent que les deux engins ont prit feu sur le coup.
Vendredi dernier, la Police avait lancé une opération de contrôle des deux-roues dans les zones de Fort de France et de Schœlcher avec l’appui aérien de la Gendarmerie. Ce contrôle a d'ailleurs donné lieu à deux mises en fourrière pour grand excès de vitesse (respectivement 126 et 113 km/h sur une portion limitée à 70) Et ce n'est qu'une partie de l'iceberg du plan départemental de sécurité routière 2015. Contrôles renforcés, enquêtes sur les accidents ou encore interventions dans les collèges de l'île, la préfecture a décidé de mettre le paquet pour protéger les citoyens. Mais les accidents de ce week-end montrent que le chemin est encore très long et qu'il en faudra beaucoup plus à la préfecture et aux forces de l’ordre pour prévenir et protéger la population de ces drames routiers.
Thibault Rodrigue
@Thibaulteduardo