Loi Evin : entre consternation et soulagement.
Par Thibault RODRIGUE
12/06/2015 - 14:17
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:35
Martinique
Les députés ont pris de cours le gouvernement hier en assouplissant les règles qui encadrent la publicité sur l’alcool. En créant notamment une distinction entre information et publicité sur l’alcool. Les médias pourront parler d'alcool sans risque de poursuites judiciaires.
Pour Marisol Touraine, ministre de la Santé, c'est "un véritable coup
dur porté à la santé publique". Cet amendement sénatorial de la loi
Macron prévoit un assouplissement du texte initial, en créant une
distinction entre information et publicité sur l'alcool.
Et les réactions n'ont pas tardé en Martinique : pour Serge Deslances, membre de l'association Alcool Assistance, il s'agit d'une très mauvaise nouvelle dans la lutte contre l'alcoolisme :"Cet amendement de la loi Evin est un coup très important porté au travail des associations sur le terrain. Notre travail de prévention est aujourd'hui mis à mal, les consommateurs ne sont plus protégés, et c'est là le plus grand danger. Les gens vont penser que l'alcool est en vente libre, et il n'y a plus de raisons de se méfier de ce produit. Ce n'est plus un danger puisque la loi autorise à en parler librement. Nous avons des retours de personnes avec qui nous travaillons sur le terrain qui nous disent que notre prévention ne sert plus à rien."
Thibault Rodrigue
Et les réactions n'ont pas tardé en Martinique : pour Serge Deslances, membre de l'association Alcool Assistance, il s'agit d'une très mauvaise nouvelle dans la lutte contre l'alcoolisme :"Cet amendement de la loi Evin est un coup très important porté au travail des associations sur le terrain. Notre travail de prévention est aujourd'hui mis à mal, les consommateurs ne sont plus protégés, et c'est là le plus grand danger. Les gens vont penser que l'alcool est en vente libre, et il n'y a plus de raisons de se méfier de ce produit. Ce n'est plus un danger puisque la loi autorise à en parler librement. Nous avons des retours de personnes avec qui nous travaillons sur le terrain qui nous disent que notre prévention ne sert plus à rien."
Thibault Rodrigue