Grandes vacances : temps du "renouveau" ?
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
07/08/2015 - 20:17
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:33
Martinique
Dans le temps, cela s’appelait « le renouveau » bien avant que des mouvements politiques voire religieux s’emparent du terme. Qui se souvient encore que nos anciens désignaient ainsi la fin de la période sèche aux Antilles ? En cette période dite des « Grandes vacances », une incursion dans la Martinique à l’heure du « renouveau » pour apprendre à regarder notre île, ses richesses et sa beauté d’un autre œil.
Elles avaient disparu avec le « Carême ». Après une longue période de
sécheresse et des vents forts et persistants, tous ces derniers mois,
elles ont réapparu. Vous les avez peut-être vues ces fourmis aux ailes
éphémères. Vous vous rappelez aussi de ces nuées qui envahissaient vos
narines et vos yeux lors de promenade à la campagne durant vos grandes
vacances d’antan.
Annonciatrices de l’arrivée de la période d’hivernage avec ses pluies denses et chargées d’azote revigorante pour les plantes, ces fourmis ailées, m’assure Jean-Louis Marie-Rose, agriculteur-propriétaire du jardin de Bel Air sur les hauteurs du Morne Pitault au Lamentin, ont un comportement inhabituel cette année.
En se libérant de leurs ailes, elles pénètrent dans la terre bien plus profondément que d’habitude à la recherche d’une humidité encore insuffisante. Le signe, selon lui, que les pluies ne sont pas encore assez denses et du retard du « renouveau » cette année. Comme les fourmis ailées, c’est aussi le retour des chauves-souris qui s’étaient montrées fort discrètes avant les premières grosses pluies.
Le chant des petites grenouilles qui bercent nos nuits, quand elles ne hantent pas celles des visiteurs de notre île peu habitués au tintamarre des nuits tropicales. Ce chant-là, lui aussi, est de nouveau audible après l’intermède du Carême, de la saison sèche.
Mais on a beau dire, le gros orage de la nuit du 10 au 11 juillet dernier semble avoir été insuffisant pour véritablement déclencher le départ du renouveau.
Pour Jean-Louis Marie-Rose, il y a d’autres signes qui ne trompent pas. Tenez ! Cette plante, là, à côté de la maison, qui s’étiolait malgré les arrosages. En la soulevant, une petite grenouille assoiffée y avait élu domicile. Elle aspirait l’eau du bac pour compenser ce qu’elle ne trouvait pas dans la terre faute d’une pluviométrie suffisante.
Aux dires du propriétaire du jardin de Bel Air, d’autres agriculteurs lui ont fait part de leurs inquiétudes devant la lenteur du renouveau cette année. Reste que pour l'universitaire Philippe Joseph, professeur de Biogéographie, il faut écouter les agriculteurs et d’une manière générale, ceux qui sont en phase avec les cycles de notre nature. Ce printemps tropical, ce renouveau décrit par nos aînés, est « une vérité fondamentale » que les scientifiques n’ont aucun mal à admettre.
Les Amérindiens, en d’autres temps y étaient particulièrement sensibles, scrutant le passage du Carême au renouveau pour mieux organiser cultures et récoltes.
Consultant de RCI pour les plantes, Marcelino Hayot du domaine de Château Gaillard aux Trois-Ilets, sait aussi l’importance ce renouveau.
Annonciatrices de l’arrivée de la période d’hivernage avec ses pluies denses et chargées d’azote revigorante pour les plantes, ces fourmis ailées, m’assure Jean-Louis Marie-Rose, agriculteur-propriétaire du jardin de Bel Air sur les hauteurs du Morne Pitault au Lamentin, ont un comportement inhabituel cette année.
En se libérant de leurs ailes, elles pénètrent dans la terre bien plus profondément que d’habitude à la recherche d’une humidité encore insuffisante. Le signe, selon lui, que les pluies ne sont pas encore assez denses et du retard du « renouveau » cette année. Comme les fourmis ailées, c’est aussi le retour des chauves-souris qui s’étaient montrées fort discrètes avant les premières grosses pluies.
Le chant des petites grenouilles qui bercent nos nuits, quand elles ne hantent pas celles des visiteurs de notre île peu habitués au tintamarre des nuits tropicales. Ce chant-là, lui aussi, est de nouveau audible après l’intermède du Carême, de la saison sèche.
Mais on a beau dire, le gros orage de la nuit du 10 au 11 juillet dernier semble avoir été insuffisant pour véritablement déclencher le départ du renouveau.
Pour Jean-Louis Marie-Rose, il y a d’autres signes qui ne trompent pas. Tenez ! Cette plante, là, à côté de la maison, qui s’étiolait malgré les arrosages. En la soulevant, une petite grenouille assoiffée y avait élu domicile. Elle aspirait l’eau du bac pour compenser ce qu’elle ne trouvait pas dans la terre faute d’une pluviométrie suffisante.
Aux dires du propriétaire du jardin de Bel Air, d’autres agriculteurs lui ont fait part de leurs inquiétudes devant la lenteur du renouveau cette année. Reste que pour l'universitaire Philippe Joseph, professeur de Biogéographie, il faut écouter les agriculteurs et d’une manière générale, ceux qui sont en phase avec les cycles de notre nature. Ce printemps tropical, ce renouveau décrit par nos aînés, est « une vérité fondamentale » que les scientifiques n’ont aucun mal à admettre.
Les Amérindiens, en d’autres temps y étaient particulièrement sensibles, scrutant le passage du Carême au renouveau pour mieux organiser cultures et récoltes.
Consultant de RCI pour les plantes, Marcelino Hayot du domaine de Château Gaillard aux Trois-Ilets, sait aussi l’importance ce renouveau.