« De la terre à l’assiette », la jeunesse en première ligne pour valoriser les produits locaux
Depuis le 25 novembre, la manifestation « De la terre à l’assiette » propose dix jours d’activités variées autour de l’agriculture durable et inclusive. Objectif : renforcer la résilience économique et sociale du territoire à travers des ateliers pratiques, des conférences et des rencontres.
Pour sa seconde édition, la manifestation « De la terre à l’assiette » réunit jeunes, agriculteurs et chefs autour d’ateliers pratiques. L’idée est de mettre en lumière l’importance de l’agriculture durable et des circuits courts pour une société plus résiliente.
Ce mercredi 27 novembre, plusieurs lycéens, notamment issus du lycée agricole, ont relevé un défi culinaire : créer un menu 100 % local à partir des produits offerts par des agriculteurs partenaires.
La jeunesse au cœur du projet
Cette année, la jeunesse est mise à l’honneur, notamment grâce à l’engagement de deux cheffes, Béatrice Fabignon et Katia Desprez, qui portent ce projet ambitieux. Béatrice Fabignon, cheffe et co-organisatrice, a souligné l’importance de cette collaboration :
Ce qui est bien, c'est qu'on a mélangé justement plusieurs lycées et plusieurs apprenants pour être à nos côtés. C'était très important parce que notre mission, ce n'était pas d'avoir juste des commis, mais d'intégrer les jeunes pleinement. Avec les dons des producteurs, on a fait les menus ensemble. C'était complètement à l'aveugle, et les jeunes ont proposé leurs idées face aux produits qu'ils découvraient.
Ces ateliers pratiques offrent aux élèves une occasion de développer leur créativité mais surtout de redécouvrir les richesses de leur terroir. La manifestation vise également à encourager le dialogue entre producteurs, pêcheurs, agro-transformateurs et jeunes.
L'idée, c'est de créer une émulation en échangeant sur nos problématiques communes
Un regard neuf sur l’alimentation locale
Après une première édition en Guyane, l’événement s’installe en Guadeloupe avec une programmation riche : conférences, ateliers culinaires, visites de fermes et même glanage dans les champs.
L’expérience s’avère particulièrement enrichissante pour les lycéens. L’un d’eux témoigne :
C'était bien de voir à quel point on est influencés par l'exportation et pas par nos produits locaux. Notre jeunesse mange beaucoup de produits importés, alors qu’on pourrait créer de nouvelles choses avec ce qu’on a sur notre île.
Cette initiative démontre qu’au-delà d’une simple transmission de savoir-faire, il s’agit d’un véritable éveil à la richesse des produits locaux et au potentiel créatif qu’ils recèlent. Différents ateliers se poursuivent jusqu’au 5 décembre.